Programmation pluriannuelle de l’énergie 2023-2035 : un décret précipité

Le ministère de la transition écologique envisage de prendre un décret dit PPE 3 début 2025, couplé à une actualisation de la SNBC (Stratégie nationale bas carbone).

  • Sans même attendre la fin de la consultation du public.
  • Sans respecter la Loi, qui exige que la PPE passe par une Loi
  • Sans qu’il y ait la moindre urgence. Au profit des lobbies.

Lisez l’analyse critique ci-dessous, pour bien en comprendre les enjeux : vous découvrirez et mesurerez la faiblesse légale, technique et économique de ce projet de décret.

Ce projet de décret PPE 3, outre qu’il ne respecte pas la Loi (décret alors que ce devrait être une loi, absence d’évaluation environnementale), souffre d’un très grand nombre d’insuffisances, qu’il faut faire connaître à vos parlementaires ainsi qu’à la presse.

Lire plus

Un message du CÉRÉMÉ (Cercle d’Étude Réalité Écologiques et Mix Énergétique)

Dans le cadre du Cercle d’Etude Réalité Écologiques et Mix Énergétique (CÉRÉMÉ) nous avons réalisé divers interviews de personnalités connaissant bien les questions de l’énergie. D’où la création de l’émission » Watt Else, l’énergie autrement » en 8 épisodes que nous mettons à votre disposition et que vous pouvez distribuer largement autour de vous, utiliser dans les débats publics, …Ces interview sont disponibles à l’adresse suivante : https://podcast.ausha.co/watt-else-l-energie-autrement 

L’énergie nous éclaire, nous chauffe, nous transporte. Elle fait fonctionner l’économie, tourner nos machines et nos ordinateurs. Largement issue de la transformation de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz) depuis la révolution industrielle, elle porte une part indéniable dans le dérèglement climatique et le déclin de la biodiversité. Une transition énergétique vers des usages plus sobres et décarbonés s’avère urgente et probablement vitale. Une certaine doxa voudrait que cette transition destinée à protéger notre environnement passe par l’industrialisation des campagnes, la défiguration des paysages, la colonisation d’espaces naturels ou agricoles, qu’imposent aujourd’hui le développement à marche forcée des énergies intermittentes et non pilotables que sont l’éolien et le photovoltaïque.

Watt Else, programme d’information indépendant de tout lobby, entend interroger ce paradoxe sur la base d’arguments solides, rationnels et vérifiés, en invitant des experts de tout premier plan, pour analyser avec eux la réalité de la politique énergétique du pays, ses limites et ses contradictions, pour esquisser avec leur concours un chemin praticable et réaliste vers une transition énergétique réussie. Watt Else, l’énergie autrement ! 

Lire plus

Nuisances sonores : un groupe d’experts donne son avis

Quel est l’impact de la décision du Conseil d’État sur les projets éoliens en cours ?

Dans notre article posté le 10 mars – Bruit éolien : une décision du Conseil d’Etat qui fera du bruit – nous évoquions un signal positif adressé aux victimes des nuisances acoustiques éoliennes.

Le Conseil d’État a en effet annulé, par son arrêt du 8 mars 2024 les protocoles acoustiques de 2021 et suivants , car ils n’avaient pas fait l’objet d’une évaluation environnementale ni d’une consultation du public.   
Un groupe expert issu du milieu associatif a travaillé en mars-avril. Leurs travaux synthétisé dans  la communication du groupe expert acoustique_1_mai 2024 font apparaître plusieurs éléments

  • 1. Les pouvoirs publics doivent désormais faire référence à la norme générale NFS 31-010, ce qui permettra de qualifier l’incidence du bruit de l’environnement de manière identique quelle que soit son origine : usines, éolien, transports, stand de tirs … 
  • 2. Le traitement des mesures de bruit de l’environnement doit reposer sur une méthode rigoureuse permettant de déterminer des situations représentatives selon les paramètres essentiels : vitesses de vent, secteurs dominants et gradients de vent, conditions météorologiques, et typologie du site, avant de comparer ces mesures aux seuils règlementaires.
  • 3.  Les  seuils règlementaires autrement dit les valeurs limites à ne pas dépasser pour ne pas porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme doivent être celles qui figurent au Code de la Santé publique. L’éolien industriel doit quitter le régime dérogatoire dont il bénéficie et que rien ne justifie. Comme le recommande l’Académie de Médecine.

Le ministre acceptera-t-il d’entrer en discussions ? TNE vous tiendra informé(e)s. En attendant, n’hésitez pas à : 

  • Introduire des recours (projets en instruction ou en recours) 
  • Déposer une réclamation lorsque vous êtes victime de nuisances particulièrement graves (projets en exploitation)

Lire plus

La transition énergétique : un leurre ?

Quelques notes autour du livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, Essais Écocène, 2024)

Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’énergie « Sans transition, une nouvelle historie de l’énergie » montre que dans l’histoire il n’y a pas eu de transition dans l’utilisation des sources d’énergie mais accumulation. « Les énergies primaires ont eu tendance à s’additionner plutôt qu’à se substituer ».  Le bois n’a pas remplacé l’eau, ni le charbon n’a remplacé le bois ; le pétrole – puis l’atome – sont venus s’ajouter à toutes ces sources d’énergie sans en exclure aucune. Il en est de même de l’ensemble des énergies renouvelables.

Dans le mix énergétique les proportions varient, mais la consommation absolue de chaque source énergétique augmente. « Les experts contemplent toujours avec réconfort le redressement de la courbe de diffusion de l’éolien et du solaire, comme s’il équivalait à la disparition des fossiles » alors que nous n’avons jamais produit et consommé autant de charbon, de gaz et de pétrole.

Il y a aussi une imbrication (une symbiose) forte et permanente entre l’histoire de l’énergie et l’histoire des matières. La dynamique matérielle de l’industrialisation doit être comprise comme « un processus d’amplification, d’expansion symbiotique de toutes les matières. » Aux États-Unis,  premier constructeur et consommateur de voitures, dans les années 1920, « il fallait environ une demi—tonne de charbon par mètre de route en béton. C’est ainsi que s’est nouée l’alliance fondamentale unissant financement public du réseau routier et moyens de transports privés, une symbiose entre charbon, acier et pétrole qui n’a fait que se renforcer au fur et à mesure de la dépendance à l’automobile. 

Lire plus

Quelle superficie de terres est « perdue » au profit des parcs éoliens ? 

Dans la rubrique Environnement du site grec Quotidien un article de Georges Lialios étudie l’espace occupé par l’infrastructure de 90 parcs en Grèce – dans des territoires de montagne comparables aux nôtres –

En voici la traduction :

Les parcs éoliens de notre pays occupent 3,5 fois plus de terres que la moyenne mondiale. Et cela parce qu’ils sont principalement construits dans des zones montagneuses au relief abrupt, un choix qui augmente la superficie des interventions nécessaires. Il est typique que pour un tiers des parcs éoliens de notre pays, 116 km de nouvelles routes ont été construits au cours des vingt dernières années et 157 km de routes existantes ont été élargies. 

Georges Lialios

Ces faits intéressants proviennent d’une étude réalisée par le Laboratoire de Conservation de la Biodiversité de l’ Université de Ioannina avec le financement de l’OFYPEKA (l’organisation responsable dans notre pays des aires protégées) et publiée il y a quelques jours dans une publication scientifique. L’étude porte sur « l’empreinte » des parcs éoliens au sol, c’est-à-dire l’espace finalement occupé par les éoliennes ainsi que les infrastructures qui les accompagnent. À cette fin, 90 parcs éoliens ont été étudiés, construits en Grèce entre 2002 et 2020, grâce à la numérisation de nouveaux terrains artificiels et de nouvelles routes.

Lire plus

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial