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Ça y est ! On y est ! L’absurdité de la politique énergétique apparaît dans toute sa splendeur.
Petit retour en arrière.
Dans le cadre de l’obsession de la Commission européenne pour l’introduction de la concurrence libre et non faussée dans tous les secteurs, on a voulu ouvrir le marché de l’électricité.
On a donc permis à des opérateurs privés de proposer des contrats de fourniture d’électricité aux particuliers à côté de ceux de l’opérateur historique EDF. Par la même occasion on a obligé ce même opérateur à scinder ses activités de producteur et de distributeur mais c’est une autre histoire même si elle interfère.
- Premier problème : pour que ces opérateurs privés puissent faire des offres attractives, il fallait qu’il n’y ait pas qu’un seul producteur. On a donc ouvert le marché de la production. L’hydroélectricité et le nucléaire étant verrouillés, restaient les énergies renouvelables, essentiellement éolien et photovoltaïque.
- Deuxième problème : ces ENR n’étant pas compétitives, donc, pour que les énergéticiens privés puissent gagner de l’argent on leur a proposé un prix garanti au-dessus de celui du marché en leur promettant d’acheter toute leur production sur quinze ans.
- Troisième problème : les fournisseurs indépendants qui proposaient des contrats aux particuliers avaient parfois des problèmes d’approvisionnement. On a donc imposé à EDF de leur vendre du nucléaire à un prix en dessous du marché (42 euros le Mgw/h).
Et dans ce magnifique paysage de la concurrence libre et non faussée, tout cela coûtait beaucoup d’argent à la collectivité pour que quelques-uns se gavent.