Pas de photovoltaïque contre les espèces protégées
Dans l’Aude, sur les communes de Tournissan et Ribaute sont prévus 112 918 panneaux sur une surface clôturée de 40 hectares, impactant Hautes Corbières, Corbières Occidentales, une Zone d’Espace Naturel Sensible.
Cette réalisation implique la destruction de spécimens et/ou d’habitats de repos et de reproduction de 38 espèces de faune protégées. (voir dans En vie de Béziers l’article Les promoteurs peuvent massacrer des espèces protégées…)
Cette atteinte à des espèces protégées nécessite par conséquent une dérogation à la protection stricte des espèces, en application du code de l’environnement (L411-2), d’où l’enquête publique.
La Mrae dont le dossier peut être consulté en cliquant sur le lien de l’enquête, précise : L’installation, d’une surface clôturée totale d’environ 40 ha, comporte 112 918 modules photovoltaïques fixes en silicium polycristallin. Elle est située au sein ou à proximité de plusieurs zones naturelles d’intérêt ou réglementées qui attestent de la qualité biologique et écologique de la zone au sein d’un paysage jusqu’ici préservé d’équipements de type industriels.
La démarche d’évaluation environnementale de l’installation comporte plusieurs insuffisances, en particulier des défauts méthodologiques dans la réalisation de l’état initial naturaliste, une sous-évaluation des enjeux de biodiversité (en particulier pour l’avifaune et le territoire de chasse des rapaces, mais aussi pour les reptiles) et d’intégration paysagère, une non prise en compte des effets cumulés, et enfin des mesures d’évitement, de réduction, voire de compensation (ERC) qui ne sont pas à la hauteur des incidences générées par l’installation.
Or, le promoteur, Hexagone Energie TRN, ne répondant pas de façon satisfaisante aux demandes de précision, la DREAL a sollicité l’avis du CNPN pour ce projet (voir en pièce jointe, c’est accablant !).
Nous faisons appel à tous les amoureux de la nature et des Corbières en particulier car vos avis sont importants.
Donnez votre avis avant le 6 janvier.
Merci de dire à ces industriels que leurs panneaux ils peuvent (se) les mettre ailleurs : sur les toits de leurs propres usines, les ombrières des parkings, les zones déjà anthropisées par les activités humaines…
Le lien pour cette enquête : https://www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr/consultation-publique-derogation-a-l-interdiction-a26838.html