Sous l’impulsion des politiques européennes ultralibérales et de courants de pensée financés par les lobbies des opérateurs de l’énergie, nous assistons à une privatisation accélérée des biens communs et en particulier de l’énergie. Cette privatisation s’inscrit elle-même dans un mouvement général de financiarisation de tous les secteurs de la société. Bruno Ladsous et Henri Masson, membres du collectif TNE-Occitanie, nous en exposent les effets. (Voir ici le texte complet en PDF) En voici les grandes lignes :
- Les avantages exorbitants des opérateurs : Les industriels du secteur énergétique bénéficient d’avantages exceptionnels, plus particulièrement en ce qui concerne les énergies dites renouvelables (EnR).
- Les risques pour le consommateur : Le consommateur est le premier impacté par cette politique financière qui n’est autre qu’un grand gaspillage au nom de l’écologie.
- Les concessions hydrauliques : Les directives européennes invitent l’État à confier au privé l’exploitation des installations hydroélectriques jusqu’ici majoritairement concédées à l’opérateur public EDF. L’électricité hydraulique est la moins chère, entre 20 et 30 €/ MWh, c’est donc la plus rentable et un objet de convoitise majeur
- Les projets dits participatifs : Avec la « participation citoyenne » aux projets d’énergie renouvelable, comme par exemple l’« éolien participatif », la PPE a pour but avoué de favoriser l’acceptabilité d’installations industrielles fortement rejetées par les populations rurales
- Les collectivités :Appâtées par la « manne » fiscale associée à l’éolien industriel, les collectivités n’échappent pas au même processus qui contribue à la disparition progressive d’un service public de l’énergie et de privatisation des profits.