La semaine dernière nous avons lancé un appel à participer à une enquête publique concernant le projet éolien à Verrières dans l’Aveyron. Un projet délirant, de 5 machines de 180 mètres de haut dans une zone forestière non loin de l’A 75.
Voici le dossier que la Fédération des Grands Causses, SOS Busards et Co 27-12 Environnement ont déposé jeudi auprès du Commissaire-Enquêteur. Ces associations, connues et légitimes, ont exposé pas à pas les insuffisances de l’étude d’impact, qui sont nombreuses et rédhibitoires.
Le Midi Libre Millau s’en est fait l’écho dimanche matin. (voir ici en PDF) Et comme il convient il fait la part des points de vue des uns et des autres. Deux éléments tout de même apparaissent :
– l’argument du maire » on peut imaginer que lorsqu’un rapace décède à la suite d’une collision, on se serve de l’argent généré par les éoliennes pour en réintroduire deux » est inédit, inouï et strictement non recevable, car la protection de la biodiversité – grande cause nationale ne peut pas être monétisée.
Cette petite tambouille à base de compensations financières montre combien la séquence ERC (Eviter-Réduire-Compenser) est mal comprise. Il s’agit pourtant ici d’espèces à cycles de reproduction longs et incertains : toute disparition d’individu adulte a un impact définitif et durable.
– on sent bien qu’à haut niveau personne ne veut reconnaître la difficulté – indéniable – d’une commune qui s’est très imprudemment engagée au plan financier dans un projet alors que celui-ci n’avait pas été approuvé. La commune n’en ignorait rien, car les services de l’Etat et la mission régionale d’autorité environnementale ont toujours été réticents sur ce projet et le lui ont écrit.
Nous pensons que la mairie n’a pas pour autant le droit de mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli en expliquant qu’on ne peut plus revenir en arrière, car le fait qu’un projet est participatif ne donne pas tous les droits par rapport à la protection de l’environnement, a fortiori dans une zone aussi sensible.
La protection de l’environnement est de niveau constitutionnel (Charte de l’environnement), dans l’ordre des priorités elle passe donc au-dessus de l’énergie, a fortiori pour un territoire déjà à énergie positive qui doit donc privilégier le photovoltaïque et sur des lieux déjà artificialisés.
Faut-il enfin rappeler l’engagement pris par le Président de la République à Belfort le 10 février 2022 de freiner l’éolien terrestre (report à 2050, dans quasi 30 ans, de son objectif initial 2028 de 37 GW) ?
Merci pour cet article et pour le rappel:
» La protection de l’environnement est de niveau constitutionnel (Charte de l’environnement) »
Il n’y a pas de négociation ni d’arrangement possible sur la biodiversité.
Avec vous!..
Bien cordialement
Maggy
Face à la volonté des élites d’imposer les éoliennes , le magazine « Transitions & Énergies » a publié un article dans le n°13 intitulé « La tragédie du conformisme », d’où j’extraie ce passage : « comment expliquer l’abandon ou le rejet de la géothermie, de la capture du CO2, du solaire thermique, de l’hydroélectricité… « La capture du CO2 » renvoie particulièrement sur l’hydrogène bleu, qui permettrait la transition en douceur évoquée dans ma contribution à l’enquête , qui se termine aujourd’hui, diligentée par la Commission européenne.
1) Je récuse la légitimité de cette Europe, qui fonctionne malgré le refus exprimé par LE PEUPLE ( Démocratie : en grec demos= le peuple, cratie = le pouvoir), par referendum en 2005, passé outre par des représentants, particulièrement des député(e)s qui n’ont pas suivi le vote des citoyen(ne)s dans leur circonscription: je récuse donc la validité de cette circulaire, d’ailleurs déjà adoptée : à quoi sert cette consultation dont de plus quasiment personne n’était au courant ? ( je l’ai apprise via l’association OC-2E : site internetTNE- OE ( Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement).
1) Alors que la Russie est, à juste titre, pointée du doigt on utilise… des ukases.
Alors qu’on nous rabat les oreilles , à juste titre, sur le respect de L’État de Droit que fait-on ? on le supprime, en pratique , en grande partie ! Ainsi en France, les deux premières instances judiciaires sont évitées! Qui a les moyen financiers de s’adresser directement au Conseil d’ État ?
2) La justification présentée pour ces ukases est la nécessité d’accélérer la production des énergies renouvelables, pour en particulier arriver à ne plus importer du gaz russe ( quitte à le remplacer par du gaz de schiste américain …). Soit. Mais pourquoi ces importations ? si ce n’est que c’est plus économique que de se le fabriquer soi même à partir du charbon par le procédé Fischer-Tropsch : cela résulte du « libre échange », de la doctrine de la « concurrence libre et non faussée ». Et pourquoi pas avec la Russie, alors qu’on le fait avec d’autres pays ?
Actuellement l’énergie primaire mondiale repose à 80% sur les énergies fossiles, et malgré tous les efforts en cinq ans cela n’a baissé que de ~2-3 %. S’en passer en grande partie, pour atteindre la neutralité carbone, dans le monde, en 2050 ( au fait a-ton pris en compte l’augmentation prévisible de la population ?) apparait donc irréaliste.
TOUTEFOIS on peut continuer à utiliser le gaz méthane mais dans des conditions « propres »: en le convertissant en hydrogène dit « bleu ». L’hydrogène est un vecteur d’énergie bien souvent préférable à l’électricité , notamment pour le chauffage ( pas loin de la moitié de l’énergie utilisée à cet effet en France). Il est facilement convertible en électricité: pas seulement par des « piles à combustible » mais aussi par des tuyères à gaz. Il est stockable, même en très grande quantité dans des cavités souterraines vides par exemple à Lacq, le cas échéant après réaction de méthanation .La recherche sur la production et l’utilisation de l’hydrogène continuent leurs progrès! : C’est ce l’on pourra constater lors de la reprise , depuis 6 ans sauf les deux dernières à cause de la pandémie covid 19, de l’ « exposé participatif » sur l’hydrogène, le vendredi 9 septembre à 20h30 à la Halle de Rabastesns ( Tarn) .Celui-ci sera enregistré, et le lien pour y accéder sera mis sur le site internet, qui doit être réorganisé prochainement, de l’association SEPRA81.
Ainsi « la transition » peut se réaliser en douceur sans ces ukases.