Une réunion avec Emmanuelle Wargon

ÉOLIEN : Devant l’explosion des plaintes de riverains, Emmanuelle Wargon crée un groupe de travail sur les nuisances sonores

Le 14 février 2020 les Fédérations Vent de Colère, La Demeure Historique, Patrimoine Environnement, Sites et Monuments, Vent d’Anjou, VMF et TNE Occitanie Environnement ont rencontré la Secrétaire d’Etat Madame Emmanuelle Wargon. Voir le compte-rendu.

Elles ont à nouveau demandé un moratoire sur l’éolien terrestre et l’éolien flottant, appuyant leur demande sur les autorités les plus qualifiées – Académies, Cour des Comptes, Commission d’enquête parlementaire de 2019, Président de la République – qui toutes convergent sur une priorité : respecter la Loi constitutionnelle du 1er mars 2005 (Charte de l’Environnement) et le principe de précaution envers un environnement toujours plus menacé.

La détérioration du cadre de vie et de la santé des populations rurales proches des sites éoliens a ainsi fait irruption dans des approches ministérielles trop théoriques, documents et photos à l’appui.

De même à propos de la précipitation du ministère sur l’éolien offshore, alors que le colloque du 22 janvier au Parlement européen a mis en évidence la nécessité d’enrichir les connaissances scientifiques portant sur les impacts de l’éolien sur le milieu marin avant toutes décisions.

La programmation pluriannuelle de l’énergie doit selon les associations être révisée en conséquence, en s’inspirant de leur proposition alternative déposée le 17 janvier 2020. La confusion entre urgence climatique et production d’électricité intermittente mène le pays à sa ruine environnementale, sans garantie de réussir dans sa trajectoire carbone.

La Secrétaire d’Etat a fait comprendre que, en dépit de la consultation publique en cours et de la déclaration du Président de la République du 14 janvier 2020, il n’était plus question de modifier les objectifs de développement 2028 : pour l’éolien terrestre, multiplication par 2,3 de la puissance installée portée à 35000 MW, et pour l’éolien maritime création de 5000 MW de puissance installée. Pour autant elle n’a pas sérieusement contesté que le développement de l’éolien ne bénéficie pas au climat, ni davantage contesté le coût excessif de l’éolien pour la Nation.

Subsidiairement, certaines fédérations ont formulé 23 propositions techniques pour encadrer l’éolien existant, y compris au regard du droit à la santé – ce qui requiert de réintégrer les éoliennes dans le code de la santé publique – et pour que tout projet d’énergie ne porte plus atteinte aux paysages ni à la biodiversité, tout en donnant des garanties aux citoyens ruraux pour le respect de leur cadre de vie.

La Secrétaire d’Etat leur a proposé de :

  • Mettre en place un groupe de travail spécifique sur les nuisances sonores et les responsabilités de l’autorité préfectorale en matière de contrôle de ces nuisances.
  • Mettre en place un groupe de travail spécifique sur les 23 propositions techniques émises.
  • Réunir un plus grand nombre d’associations de défense du patrimoine et des paysages dans le groupe de travail ayant vocation, en concertation avec le ministère de la culture, à formuler des propositions pour une planification du développement éolien et la définition d’une doctrine nationale pour la protection des paysages et des lieux de vie, notamment en vue de mieux évaluer les phénomènes d’encerclement.

Contact presse : Bruno Ladsous, Sites et Monuments, tél 06 49 69 39 59 ladsousbruno@gmail.com 

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