« Citoyens debout » manifeste depuis le 4 mai devant le Parlement Grec. Une loi passée en catimini pendant le confinement va permettre aux grandes compagnies d’énergie d’exploiter le territoire grec impunément.
Sous le titre, « les Grecs verts de rage après l’adoption d’une loi « environnementale », Libération du 18 mai rapporte les mobilisations contre une loi dite de « modernisation de la législation environnementale ».
Deux préoccupations majeures, la défense des sites Natura 2000 qui représentent 40% du territoire et sont les lieux par excellence de préservation de la biodiversité ;
et une menace grave sur toutes les richesses archéologiques de la Grèce. « Nous sommes en train de faire table rase de tout ce qui est environnement et patrimoine culturel » estime une chimiste environnementale qui vit en Crète, une des principales régions visées.
Les choix du gouvernement grec sont les mêmes que ceux que nous avons connus en France : simplifier et accélérer au maximum les délais d’obtention des autorisations environnementales ainsi que les délivrances des permis de construire. En clair, laisser toute latitude aux lobbys pour augmenter leur profit et la mainmise sur les territoires, en passant au-dessus de la volonté des citoyens.
Les travaux sont menés de manière illégale, pour produire une électricité qui sera en grande partie exportée ; « dans le marché européen de l’électricité – précise Fabien Perrier, l’auteur de l’article – cette transaction permet au pays « acheteur » d’augmenter sa part d’énergie « verte » annuelle » au détriment bien sûr des territoires « producteurs ».
Nous partageons la conclusion de l’auteur : pas sûr que les préoccupations environnementales ou patrimoniales soit compatible avec l’objectif de « rentabilité, qui préoccupe de nombreux opérateurs électriques privés plus que la nature ou le patrimoine. » Ce qui est vrai en Grèce, est depuis quelques années vérifié en France !