Énergie renouvelable. Les projets se multiplient dans le Gers, le préfet est interpellé

Les projets d’installation d’unités de méthanisation et de parcs photovoltaïques dans le Gers se multiplient. Plusieurs associations, Les Amis de la Terre et Bien vivre dans le Gers, ont adressé une lettre ouverte au préfet à ce sujet. (Ici la lettre en PDF)

Selon elles, cette «véritable avalanche de projets provoque de vives réactions » dans les communes concernées. « Les citoyens s’inquiètent ».  Ces projets mobilisent l’idée de transition énergétique comme alibi pour privilégier des projets privés, qui bouleverseront nos territoires et nos paysages ». Ces associations évoquent « l’artificialisation de précieuses terres agricoles » et de « multiples nuisances pour les habitants. » (voir article d’Actu Occitanie en PDF)

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Contre la loi d’accélération des ENR mobilisation en Occitanie

Le lundi 28 novembre à 11h00 des délégations des associations du collectif TNE Occitanie Environnement seront devant les préfectures pour transmettre aux préfets une lettre manifestant leur opposition au projet de loi d’accélération des EnR. Cette loi qui s’ajoute aux injonctions faites aux préfets dans la circulaire du 16 septembre – et avant même que nos parlementaires l’examinent – tend à :

  • Restreindre la concertation avec les habitants ainsi que leurs possibilités de recours ;
  • Limiter toujours plus le pouvoir de décision des conseils municipaux et communautaires sur leur choix d’implantation d’EnR sur leur territoire ;  
  • Contraindre le juge administratif à examiner les recours dans l’urgence et donc à générer une justice bâclée ;
  • Accélérer l’éolien offshore, terrestre, le photovoltaïque au sol… avec encore moins d’exigences environnementales, en décrétant ces centrales industrielles nécessaires pour “raison d’intérêt public majeur” ouvre en grand la porte aux dérogations à la protection des espèces protégées.

Devant cette situation insupportable et grave, le collectif régional Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement invitent les associations à envoyer leurs délégués, le même jour à la même heure – le lundi 28 novembre à 11h – devant la préfecture de leur département, pour une manifestation statique, avec dépôt d’une motion auprès du préfet et d’y inviter les journalistes.

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Le livre sur les énergies renouvelables (la biomasse)

Suite du feuilleton : l’ouvrage consacré aux énergies renouvelables est rédigé par la commission énergie du collectif Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement; il est coordonné par Marcel Caron. 
Continuez à nous faire des remarques et des commentaires. Les auteurs en tiendront compte et les intègreront dans la version finale.

Voici la troisième partie du chapitre consacré aux énergies pilotables :  la biomasse, qui  utilise des matériaux d’origine biologique employés comme combustibles pour la production de chaleur, d’électricité ou de carburants. (PDF)

Chapitre 3 Les énergies renouvelables pilotables

3ième partie : la biomasse

La biomasse, ce sont des matériaux d’origine biologique employés comme combustibles pour la production de chaleur, d’électricité ou de carburants.
Elle comprend trois familles principales : 

  • Le bois énergie ou biomasse solide, énergie primaire produisant par combustion de la  chaleur
  • La  méthanisation par décomposition des déchets agricoles et ménagers produisant du biogaz
  • La synthèse chimique de plantes agricoles pour produire des biocarburants

La biomasse correspond donc à la part biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de la sylviculture et de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, et des industries connexes, ainsi que de la part biodégradable des déchets industriels et ménagers. 

De fait, cette énergie dite renouvelable est un peu un fourre-tout, car elle est produite à partir du bois certes, mais aussi des déchets ménagers et industriels, mais encore d’algues, de champignons… voire de plantes cultivées, et chacune des « familles » mérite d’être examinée séparément.

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C’est bon pour les finances publiques, mais attention aux fraudeurs !

De temps en temps, il y a une bonne nouvelle du côté des opérateurs éoliens. Là il s’agit de l’évolution du marché de gros de l’électricité et des contrats d’achat garanti consentis par l’Etat aux dits opérateurs. Cette année et pour la 1ère fois, il y aura une baisse significative des charges de l’État : … Lire plus

L’association Vent du Haut Ségala (Lot) contre les éoliennes de Saint Cirgues

Suite à l’installation d’un mât de mesures sur la commune de Lauresses, près de Latronquière, concernant un projet de 4 éoliennes, l’association « Vent du Haut Ségala » se mobilise contre le projet éolien envisagé sur le territoire. Voici le compte rendu de la réunion publique “L’éolien en Question”, qu’elle a organisée à Saint-Cirgues (46210), jeudi 3 novembre avec la participation de Sioux Berger. (voir la Dépêche)

Nous avons présenté la localisation du projet éolien de la société Cubico sur les communes de Saint-Cirgues et Lauresses sur deux secteurs à proximité de Gorses, Montet et Bouxal et Sabadel-Latronquière, affectant les habitants de cinq communes, son mat de mesure des vents de 80 m de haut à Lauresses sur la départementale D31 entre les deux hameaux Calméjane et La Croix de Malte, la règlementation française fixant depuis 2005 la distance minimale de 500 m entre habitation et éolienne, règlementation totalement obsolète très en retard sur l’Allemagne (1000 m) ou la Bavière (10 fois la hauteur de la machine).

La hauteur des machines en projet n’est pas officiellement connue; Cubico avait communiqué en 2021 sur des éoliennes de hauteur 150 m similaires à celles de la Luzette (Sousceyrac/Saint-Saury) mais lors des démarchages auprès des propriétaires, il était question de machines de puissance 4MW ce qui correspond à des modèles plus récents de hauteur 220 à 240 m. Si Cubico obtenait une autorisation d’ouverture du « parc », nous découvririons au moment de l’implantation la hauteur sélectionnée !! On peut penser, que le choix se porterait sur les machines les plus récentes de 220 à 240 m de hauteur.

Nous avons montré que le secteur Saint-Cirgues et Lauresses, n’est pas un territoire adapté à l’éolien industriel ainsi que tout le Haut Ségala du grand, au vu de plusieurs critères, mettant fortement en cause l’intérêt général de ces projets éoliens :

  • L’habitat extrêmement dispersé dans la campagne ne laisse que de très minces possibilités d’implantation d’éoliennes industrielles au prix d’un impact important sur un très grand nombre d’habitations alentour.
  • Les cartes météo-France d’estimation de vitesse de vent à une altitude de 50 m (2012) ainsi qu’à 160 m (2021) confirme que le secteur est parmi les moins ventés de France.
  • Le relief accidenté des secteurs envisagés, renchérit fortement le coût d’implantation et de raccordement des machines. Monsieur Jourdain de la société Site à Watt, acquis à la cause éolienne, mandaté en 2015 pour étudier la faisabilité d’un parc éolien sur le territoire de l’ancienne com.com du Haut Ségala avait rendu des conclusions extrêmement réservées sur la viabilité de ces implantations.
  • La protection de la biodiversité ne serait pas assurée. L’étude d’impact règlementaire effectuée par Cubico a relevé la présence de Chauves-souris et de Milan Royaux, deux espèces protégées. Par ailleurs les quelques 1000 tonnes de bétons (voire plus) par éoliennes à implanter dans le sol, avec une faible probabilité qu’elles soient un jour totalement excavées, nuit à la qualité des sols et à la biodiversité (ceci est conforme au nouveau statut « industriel » que prendrait les terrains concernés).

Quels bénéfices pour le secteur Haut Ségala du Grand Figeac ? Malgré la non pertinence des projets, l’implantation d’éoliennes auraient des conséquences dramatiques sur l’économie locale; personne n’aimant vivre, s’installer ou passer ses vacances au pied d’éoliennes géantes, la perte d’attractivité du territoire ne peut que conduire à une désertification et désaffection des visiteurs avec des répercussions néfastes sur tous les emplois liés à la présence humaine permanente ou de passage sur le secteur tels que artisanat, commerce, services publics,services à la personne et tourisme, … Ils représentent 60% des emplois du Haut ségala. Il s’agit donc du sacrifice du territoire au profit de sociétés éoliennes en contradiction avec l’intérêt général.

À cela s’ajoutent la mise en danger de certains élevages (voir plus bas) et évidemment la perte des valeurs immobilières de 20% jusqu’à une impossibilité de vendre, selon l’éloignement, la covisibilité des éoliennes et les extensions prévisibles de « parcs ».

Les répercussions des « parcs » éoliens sur la santé ont ensuite été évoquées, se traduisant selon les riverains par différents troubles connus sous le nom de « syndrome éolien ». Nous avons précisé que ce syndrome éolien, longtemps nié par les promoteurs, a été reconnu par la justice. La Cour d’Appel de Toulouse du 8 juin 2021 a condamné les exploitants d’un parc éolien à indemniser (128 000 €) un couple qui a été obligé de déménager suites aux troubles provoqués par la proximité d’éoliennes (la plus proche à 700 m et d’autres à 1300 m), fatigue, maux de tête, vertiges, nausées, troubles du sommeil, anomalies cardiaque ? Ces symptômes ont disparu suite à leur déménagement. La cour a reconnu que ce couple avait subi le « syndrome des éoliennes » qui constitue un trouble anormal de voisinage.

Notre invitée, madame Sioux Berger a ensuite donné une conférence très intéressante concernant l’enquête qu’elle a menée auprès des éleveurs dont les bêtes sont en souffrance autour de parcs éoliens ainsi qu’auprès des riverains. Elle a recueilli des témoignages dans toute la France, tels qu’à Puceul en Loire atlantique, en Bretagne, dans le Nord, dans la Sarthe, dans le Cantal à proximité du parc de la Luzette et bien d’autres encore.

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