Dans le Midi Libre du vendredi 18 juillet (édition Béziers)

Face au développement massif de l’éolien et de l’agrivoltaïsme, face à l’explosion du prix de l’électricité, l‘association Vent Des Maires, Le Réseau Energies Terre et Mer et Vent de colère ont appelé à exprimer le 24 mai notre opposition au développement massif et imposé des énergies électriques intermittentes. (voir le texte de l’appel)
Dans la région plusieurs associations et collectifs ont répondu à set appel – sous leurs revendications et de manière diversifiée. Nous demandons un moratoire sur l’installation de nouveaux projets éoliens et de champs de panneaux photovoltaïques sur les sols naturels, agricoles et forestiers.
Le collectif 27-XII qui regroupe plusieurs associations a remis au préfet et aux parlementaires du département une motion adaptée à la configuration du département et cohérente avec les propositions formulées par le monde associatif dans les travaux menés par la préfecture en 2023-2024, dont il a été rendu compte le 20 mai.
Cette motion exprime la nécessité que soit désormais fléchée la dépense publique vers le mix énergétique total par les trois axes suivants :
AXE 1 : investir sur trois enjeux :
AXE 2 : arrêter d’investir dans les solutions électriques éolienne et solaire intermittentes.
AXE 3 : s’appuyer sur la note de position conjointe d’octobre 2023 entre le Conseil Départemental et la Chambre d’Agriculture, qui répond parfaitement à ces objectifs.
Le Collectif lozérien environnement patrimoine (CLEP) s’oppose aux « productions électriques industrielles » que sont l’éolien et le photovoltaique. Samedi, il s’est rassemblé devant la préfecture.
Il s’agissait d’expliquer à la population leur opposition au projet actuel de PPE3 (programmation pluriannuelle de l’énergie qui prévoit le doublement de l’éolien terrestre et la multiplication par 5 du photovoltaïque.
Dans une motion à l’attention du préfet de Lozère le collectif dénonce le « gigantisme » des projets: « Ces énergies renouvelables industrielles occupent beaucoup trop d’espace par rapport au volume d’énergie qu’elles produisent ».
Face à la multiplication des projets éoliens dans le Ségala, aux nuisances subies par les habitants, à la destruction de l’environnement, des terres agricoles, des zones forestières, au massacre de la biodiversité, aux risques avérés de panne géante électrique comme en Espagne et au Portugal par surproduction d’énergie intermittente, l’association Vent du Haut-Ségala a participé à la Journée Nationale de Protestation du 24 mai.
L’association a adressé un courrier à la Préfète, au Président du Conseil Départemental, aux Sénateurs et Députés du Lot ainsi qu’au Président du Grand-Figeac.
Elle demande la révision de la Programmation Pluriannuelle de L’Énergie et soutient un scénario alternatif fondé sur des prévisions réalistes de la demande d’électricité (et pas notoirement sur-évaluées), et accordant une large place à la sobriété énergétique ainsi qu’à la valorisation d’énergies renouvelables pilotables en autoconsommation locale.
5 associations ont écrit une lettre aux sénateurs et députés du département ainsi qu’au Président du Conseil Départemental et au président de l’association des maires du Tarn.
Un nouveau projet éolien arrive à Laveyrune (Ardèche) en bordure du département de la Lozère, juste au-dessus de l’abbaye de ND des Neiges.
Sur une ligne de crête-ligne de partage des eaux, ce projet investirait un vaste espace naturel composé de Sites Natura 2000 et de Znieff : un paysage peu corrompu, un espace préservé où sont répertoriées une centaine d’espèces protégées, sans oublier des enjeux d’un ordre plus élevé que nos concitoyens d’Occitanie et d’ailleurs connaissent : le Chemin de Stevenson et l’abbaye de Notre-Dame des Neiges, autrement dit un lieu de rayonnement spirituel et de ressourcement, de paix et de silence.
C’est un projet du siècle passé. Nos amis Michel Valette et Bruno Ladsous, au nom de Sites & Monuments le dénoncent dans une tribune publiée le 6 février par La Lozère Nouvelle. (ici le PDF)
Depuis le 1er juillet 2023, les communes audoises devaient délibérer en conseil municipal sur les zones d’accélération pour l’implantation d’installations terrestres de production d’énergies renouvelables (EnR). Des zones voulues par la loi « accélération de la production d’énergies renouvelables » (APER), adoptée en mars 2023. (voir article de l’Indépendant)
A l’arrivée, un arrêté préfectoral daté du 15 avril 2024, avec une cartographie et cinq pages d’annexe listant les 263 zones d’accélération pour les 72 communes (sur 433 !) qui se sont prêtées au jeu, avec 114 millions de m? recensés, soit plus de 10 000ha.
Le comité régional disposera des cartographies de chacun des 13 départements d’Occitanie. Si c’est suffisant, on s’arrête là. Si non, les services de la Préfecture reviendront vers les collectivités, pour les inviter à définir de nouvelles ZAEnR.
Nos commentaires
Ces 10 000ha c’est assez bidon puisque tout ça a été décidé par des élus qui n’ont strictement aucunes compétences, ni sur les problèmes de l’énergie, ni d’ailleurs sur les contraintes et les enjeux. Dans le Lézignanais, le truc a été piloté par les technos de la comcom, à vitesse V, en demandant aux maires de faire l’impasse sur la concertation. C’est donc la communauté des communes Lézignan Corbières Minervois qui fournit le gros bataillon de ces zones d’accélération autour de Lézignan. Les premières analyses des ZAEnR montrent que beaucoup de ces zones sont inappropriées car elles ne tiennent pas compte des contraintes réglementaires. Les opérateurs ne seront pas incités à s’y intéresser. Il va y avoir un sacré déchet ! Les élus vont couiner, comme d’hab, que c’est toujours ces salauds de fonctionnaires qui entravent leur « développement »
Un vigneron du sud de l’Aude
Cette carte n’est rien d’autre que la compilation de propositions qui ne reposent généralement sur rien de sérieux de la part des communes (72 sur 433) qui ont répondu. Et souvent sans aucune consultation de la population, on en a de nombreux exemples.
Au nord de l’Aude le président de l’association Vent mauvais
Dans la plupart des cas, il s’agit de projets déjà répertoriés – les repowerings par exemple ou de décisions prises en dehors de toute publicité par les Conseils municipaux quand ça n’est pas par le maire seul. Il n’y a pas de véritable intention derrière, sauf exception, et probablement celle de complaire à l’administration qui avait lancé le machin.
Mais le Préfet pourra dire que « les objectifs sont atteints ».
En URSS, on aurait dit que « tout marche selon le plan » …
Dans l’Hérault, des éoliennes fonctionnent sans permis ! 13 mars 2018
Éoliennes de Bernagues (Hérault) : une victoire ! 5 août 2019