Le livre sur les énergies renouvelables (suite)

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les énergies renouvelables pour tous, de 9 à 119 ans…

Nous avons évoqué le projet de la commission énergie de notre collectif d’écrire un livre consacré aux énergies renouvelables. Ce petit livre – dont la réalisation est coordonné par Marcel Caron – est destiné à toute personne qui s’intéresse à toutes les énergies renouvelables, même celles qui ne se voient pas et dont on parle moins. Un livre pour les curieux qui ne veulent pas être affrontés à trop de détails techniques, pour les débutants dans ce domaine, un livre de base utile pour les élèves aussi.

En voici en PDF le sommaire et l’introduction. N’hésitez pas à réagir, vos commentaires, vos remarques et vos suggestions nous aideront à améliorer cet ouvrage.

Introduction

L’énergie, c’est quoi ? De quoi parle-t-on lorsqu’on évoque les énergies renouvelables ?

Les énergies renouvelables soulèvent un grand nombre de questions. Mais avant tout, pour comprendre ce petit document, il faut rappeler ce qu’est une énergie et pourquoi elle peut être renouvelable.

“En physique, l’énergie quantifie le changement. Dès que quelque chose change de forme, de position, de vitesse, de composition chimique ou atomique, rayonne, etc. il y a un transfert énergétique“.

Compliqué ? C’est normal, on va le dire autrement :

L’énergie, c’est un indicateur que quelque chose change.
On peut également dire que, dès qu’il y a eu un changement de quelque chose en autre chose, c’est qu’il y a eu un transfert d’énergie. Mais avant d’entrer dans le détail, rappelons qu’il existe plusieurs types d’énergies :

  • L’énergie primaire : c’est une forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation. Les principales énergies primaires sont : le soleil, le vent, les marées, l’eau en mouvement, les courants marins, la chaleur des sols et des sous-sols, les réactions chimiques des matières organiques vivantes, la méthanisation, la combustion, le charbon, le pétrole, le gaz naturel, la désintégration atomique…
  • L’énergie secondaire ou vecteur énergétique : Une telle énergie est considérée comme un « véhicule » entre l’énergie primaire et l’énergie finale.
    (Ex : le pétrole qu’il faut transformer pour faire de l’essence. L’essence est bien un vecteur énergétique qui une fois dans le moteur lui permettra de fonctionner.)
  • L’énergie finale : C’est l’énergie au stade final de la chaîne de transformation, c‘est-à-dire au stade de son utilisation par le consommateur final.
    (Ex : La voiture avance grâce au mouvement mécanique donné par l’explosion de l’essence dans les cylindres du moteur qui le fait tourner.)

Le processus a donc été :

  • Transformer une énergie primaire : le pétrole en essence (vecteur énergétique).
  • Transformer l’essence en énergie mécanique donc en mouvement, c’est l’énergie finale (la voiture avance).

On a parlé d’énergie primaire, secondaire et finale, mais pas de renouvelable ?

On dit qu’une énergie est renouvelable si à notre échelle de temps, en l’utilisant, nous n’en diminuons pas la quantité initiale existante.

Exemple : Le vent, qui est issu de la rotation de la terre et des courants de convection dus au soleil à notre échelle est inépuisable. Lorsqu’il souffle, on peut donc récupérer son énergie par divers équipements indéfiniment. L’électricité produite par la force mécanique du vent sur les pales d’une éolienne est considérée comme une énergie renouvelable.

Par opposition :
Le pétrole qui provient de la décomposition d’organismes marins (principalement de plancton) accumulés dans des bassins sédimentaires, au fond des océans, des lacs et des deltas, est limité en quantité. Ce pétrole, a notre échelle, n’est donc pas renouvelable. On l’a nommé énergie fossile du fait de sa provenance.
Avant le début des années 1850 (début de l’ère préindustrielle), l’ensemble des civilisations de notre monde utilisait presque uniquement des équipements fonctionnant grâce aux énergies renouvelables utilisant le vent, le soleil, l’eau en mouvement et le feu. La seule autre énergie connue était l’énergie musculaire des animaux ou des humains ! On ne connaissait rien d’autre.

Tout change avec le début de l’ère industrielle.
Lorsque l’on a découvert et commencé à utiliser les énergies dites fossiles, essentiellement le charbon dans un premier temps (la machine à vapeur) et le pétrole. Elles ont bouleversé notre façon d’être par leur très grand pouvoir énergétique.
Il a fallu toujours plus d’énergie, et sous toutes les formes. Elles ont permis de faire avancer les tracteurs, les voitures ou les camions mais aussi les trains, de faire voler des avions, de s’éclairer, faire fonctionner les moteurs électriques utilisés dans l’industrie, se chauffer et tellement d’autres choses aujourd’hui considérées comme indispensables…, comme de faire fonctionner notre Internet, nos ordinateurs, les centres de données (data center), nos téléphones portables, etc.

Mais, tout n’est pas si simple.

Depuis les années 30 (loi Morizet), les problèmes de pollution sont bien connus. On sait que les énergies fossiles sont émettrices de particules et de gaz à effet de serre (GES) dont le fameux CO2.
Si dans les années 1950/60 on se préoccupait uniquement de nettoyer les façades parisiennes noircies par la suie des chauffages au bois et/ou au charbon, ou de s’inquiéter de l’émission des fumées noires s’échappant par les grandes cheminées de l’industrie ou même de la pollution des autos qui à l’époque n’étaient pas performantes et qui étaient surtout très consommatrices, on sait aussi depuis les années 1970, que les combustibles fossiles ne sont pas inépuisables.

La Terre, étant une entité finie, ne pourra pas donner plus de pétrole, de gaz ou de charbon qu’elle n’en contient

(rapport Meadows 1972 pour le club de Rome).

Évidemment, l’évolution de notre société et la croissance économique sont essentiellement dues à l’augmentation de la consommation des énergies qui, quelles qu’elles soient, génèrent beaucoup d’avantages. Mais alors que l’on est seulement dans les années 60/70, on parle déjà de pollution et de pénurie.

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