Éoliennes : combien faut-il de décisions pour que la justice soit appliquée ?

De tous les contentieux éoliens en cours en France, celui de Bernagues-Lunas (34) est le plus avancé. C’est le seul où la démolition d’aérogénérateurs va sans doute (on l’espère) être décidée ! Les associations Vigilance patrimoine paysager et naturel, Protection des paysages et ressources de l’Escandorgue et du Lodèvois et la Société protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) – sites et monuments, ont gagné leur recours/démolition contre le parc éolien de Bernagues. Voici le communiqué de presse :

À Bernagues, sur les crêtes de l’Escandorgue surplombant Lodève, sept éoliennes tournent depuis 2016 pour le plus grand profit de leur constructeur, la société Énergie renouvelable du Languedoc, du groupe Valeco, filiale du groupe allemand EnBW et ce alors que leur permis de construire a été annulé en Conseil d’État en 2012 puis à nouveau en 2017.

Tout justiciable français penserait qu’une annulation du permis de construire entraîne la destruction des constructions effectuées. Ce n’est pas si simple. 

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Contre l’éolien industriel : des victoires importantes

Lors de la dernière réunion du collectif TNE-Occitanie Environnement le 22 janvier, les associations se sont fait l’écho de quelques bonnes nouvelles. 

En LOZÈRE : L’arrêt de la Cour de Toulouse rejette le recours contre le jugement du Tribunal de Nîmes qui annulait les permis de construire de Champcate. En substance : 1) La Cour retient que le Milan Royal est protégé au titre du patrimoine du milieu montagnard et que le projet lui porte atteinte. 2) La Cour écarte la régularisation possible au motif que l’emplacement même du projet ne permet pas de prévenir le risque. 3) La Cour écarte les mesures préventives de l’autorisation ICPE, définitivement annulée. Il est possible qu’un projet revienne dans quelque temps sur ce secteur, mais il nécessitera une reprise d’études assez conséquentes.


Dans l’HÉRAULT : Pour Bernagues et les 7 éoliennes fonctionnant sans permis de construire : La Cour de Cassation vient de donner tort à la Cour d’Appel de Montpellier, en précisant que l’étude d’impact fait partie des règles d’urbanisme et n’est pas une simple procédure. Son insuffisance, au sujet de la présence de l’aigle royal de l’Escandorgue sur le site éolien, suffit à justifier la démolition. Elle annule donc son arrêt, condamne Valeco à verser aux associations requérantes 3000 euros, et renvoie l’affaire devant la Cour d’Appel de Nîmes.Malheureusement, entre temps un aigle royal de l’Escandorgue a été tué, vraisemblablementpar une éolienne (en attente du résultat de l’autopsie).

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Dernière ligne droite pour la loi d’accélération des énergies renouvelables

Une commission mixte paritaire de 28 députés  et sénateurs (CPM) a été désignée pour rédiger  le texte  définitif de la  loi qui sera votée par les députés le 30 janvier en 2ème lecture. Les parlementaires de l’Occitanie membres de cette commission, le député RN de la 4° circonscription du Gard M. Pierre Meurin, et le … Lire plus

Énergies renouvelables, les projets et les luttes !

Dans nos départements occitans, la presse se fait l’écho de plusieurs projets d’installation d’énergies renouvelables. Éolien terrestre, d’abord… Plus de 450 habitants de la petite région de Verdalle dans le Tarn ont participé à l’enquête publique sur ce projet d’installation par l’entrepris VSB de huit éoliennes dans des forêts de crête de la Montagne Noire. … Lire plus

Le livre sur les énergies renouvelables (bonus !)

Rendons à César ce qui est à César : L’idée originale de cet ouvrage est née du collectif 34-12 pour promouvoir d’autres énergies renouvelables que l’éolien, en particulier la géothermie. Marcel Caron qui coordonne la publication du livre a été un des participants actifs de cette commission énergie. Le collectif TNE Occitanie Environnement se félicite de ce travail d’élaboration. Il en assure volontiers la promotion, sans en revendiquer la paternité.

Aujourd’hui, deux petits chapitres complémentaires qui finalisent la publication en ligne. Le premier concerne la chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu, qui vient compléter le deuxième chapitres. Le second, le tout électrique, indique les potentialités et les limites d’un modèle énergétique basé sur la seule électricité.

Chapitre 3 Les énergies renouvelables pilotables

4ième partie : La chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu

C’est une énergie à laquelle on ne pense guère et qui pourtant satisfait 45 % de nos besoins en énergie.

La chaleur est utilisée de deux manières principales : la plus connue est celle du chauffage des bâtiments et de l’eau chaude sanitaire, mais elle l’est aussi comme vecteur d’énergie dans l’industrie où il est nécessaire d’élever la température de produits. Elle peut être produite, par des combustibles le plus souvent, ou récupérée. 

Dans l’industrie, la  chaleur résiduelle, dite fatale  (parce que inutilisée le plus souvent),  provient, dans l’ordre,  des fumées de fours, des buées de séchoirs et des fumées de chaudières. Sa valorisation permettrait de sérieux progrès.

Les calculs qui ont été faits à ce sujet montrent que plus du tiers de la consommation de combustibles dans l’industrie est rejetée sous forme de chaleur fatale. C’est pourquoi il serait particulièrement intéressant de la récupérer, ce d’autant plus qu’à l’échelle mondiale, environ 10 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) proviennent aujourd’hui de la production de cette chaleur, soit autant que les GES combinés des voitures et des avions.

Ce gisement correspond à 70 % de la chaleur déjà diffusée dans les réseaux, ce qui est loin d’être négligeable.

La décarbonation industrielle passe donc inévitablement par son utilisation dans des réseaux de chaleur urbains, en particulier dans les agglomérations proches des sites industriels (près de 500 communes sont desservies en France, dont beaucoup qui utilisent la géothermie).

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