À grands coups d’arguments biaisés sur l’impact environnemental de l’éolien, ses partisans et profiteurs de la République font circuler des idées fausses. Ainsi de cet étonnant « Désintox en cinq points » émanant de Greenpeace.
Nous poursuivons notre série de 5 épisodes :
- Les éoliennes tuent-elles les oiseaux et chauves-souris ?
- Une éolienne fait moins de bruit qu’une conversation à voix basse.
- Non, la France ne sera pas recouverte d’éoliennes.
- Une éolienne, est-ce vraiment moche ?
- Non, on ne construit pas des éoliennes n’importe comment.
Non, la France de sera pas couverte d’éoliennes : mais si !
GREENPEACE | COLLECTIF TNE-OE |
Dans un mix énergétique composé de toutes les sources d’énergie renouvelable (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biogaz, marémotrice, hydrolien…), moins d’une commune sur deux, sur les 36 000 que compte la France, aurait besoin de s’équiper d’une éolienne puisqu’il en faudrait entre 10 000 et 15 000 pour répondre à la demande. | Raisonnement absurde, car seules les communes rurales subissent l’invasion éolienne, certainement pas les communes urbaines et périurbaines, une invasion en toute anarchie comme le reconnaît le Président de la République (Pau, 14 janvier 2020) ou la Ministre Elisabeth Borne quelques jours plus tard. Le mitage en cours recouvre la France d’éoliennes dont la taille est hors d’échelle avec le respect des paysages et du cadre de vie des habitants. Elles sont de plus en plus souvent implantées dans des zones qui devraient faire l’objet d’exclusion : zones Natura 2000, PNR, biens Unesco, Grands Sites de France, zones ressortissant de la Loi montagne, etc. |
Il n’y a donc pas de raison de trouver la mise en place d’éoliennes aberrante. Il ne s’agit en aucun cas de recouvrir tout le territoire. De plus, la France possède déjà 9 000 éoliennes, l’Allemagne 26 000… Il ne faut donc pas avoir peur d’un envahissement des éoliennes. | Il existe donc bien des raisons de trouver cette politique aberrante, et donnons la parole juste à la Secrétaire d’Etat Mme Emmanuelle Wargon le 27 août à Rullac (Aveyron) « les EnR devront se développer en respectant les dynamiques de territoire, la biodiversité, et les paysages« , ajoutant que la politique énergétique ne devrait plus être dictée par les opérateurs industriels, concluant enfin que paysages et biodiversité sont au cœur de toute démarche de production d’énergie. Le lancement par le ministère début 2020 d’un très officiel groupe de travail sur la répartition territoriale confirme qu’il existe un problème. |
TNE Occitanie Environnement participe à ce groupe de travail sur quatre points : – créer des zones d’exclusion a minima : des endroits où à l’évidence (paysages, patrimoine, biodiversité) il ne doit pas y avoir d’éolien – tenir compte des sentiments d’encerclement et de saturation (effets cumulés) – respecter les paysages du quotidien, qui ont aussi de la valeur – porter l’éloignement envers habitations et élevages à 10 H (dix fois la hauteur des machines pale incluse à la verticale du mât) |