Côté Catalan Espagnol et Catalan Français, la chaine des Pyrénées qui finit dans la mer méditerranée se nomme les Albères. C’est un espace naturel encore préservé ou la nature et la ruralité ont un sens et attirent bon nombre de personnes.
Sur ce territoire entre ces montagnes et la Costa Brava sont en cours d’autorisation
- 285 hectares de sites photovoltaïques,
- 76 éoliennes de 200 m de haut validées,
- 65 éoliennes géantes de 254 m en mer dans le golfe de Rosas, face à Cadaquès.
Dimanche 05 septembre s’est tenue une grande manifestation unitaire portée par les associations culturelles et environnementales, avec l’intervention et le soutien de nombreux maires et personnes publiques qui refusent ce saccage au profit des multinationales de l’énergie.
- A-t-on demandé ce qu’ils en pensent à ceux qui vivent là et qui vont les subir ?
- Ceux qui vivent ailleurs peuvent-ils décider pour ceux qui vivent ici ?
- Le dérèglement climatique justifie-il de se dispenser de la démocratie ?
Ce petit film est un court extrait des nombreuses interventions de personnes publiques à la tribune. Entre autres :
Sonia Martinez, maire de La Junquera et Présidente de la communauté de communes concernée, l’Alt Empurda. Elle conteste la volonté d’imposer cette transformation radicale de tout un pays en l’absence de concertation, de schéma directeur, elle signale que malgré les études réalisées par ses services, qui ont conclu à des projets nuisibles, la région laisse faire sans respecter ces avis.
Joan Fuentes, maire de Capmany représente de nombreux maires du secteur qui sont vent debout contre ces projets insensés.
Xavier Alberti, président de la Dénomination d’Origine Contrôlée « Empurda », déplore que ces terres qui ont nourri le pays Catalan pendant des millénaires deviennent des zones industrielles et met en garde contre la pollution irréversible, l’appauvrissement et l’atteinte à l’image qui fait l’attractivité de la marque qui en découleront.
Simon Casanovas, président de la Dénomination d’Origine Protégée «Huile de l’Empurda » signale que c’est une fausse bonne idée, se demande pourquoi ces machines ne sont pas à côté des consommateurs (Barcelone) mais imposées dans des zones rurales qui n’en n’ont pas besoin. Il fait un parallèle avec les millions dépensés par la région et l’Europe pour enterrer la THT de 400.000 volts, pour préserver les paysages de cette même zone, contre des pylônes de 60 m, cette même région qui maintenant veut imposer des ventilateurs de 200 m de haut.
Quim Tremoleda, vice-président de l’institut d’études Empurdaneses, rappelle que ce pays est d’une grande importance culturelle, et très riche dans les espaces naturels pour l’archéologie, notamment les sites mégalithiques entre autres, dont une partie reste encore à fouiller et inventorier. Ces projets vont avoir un impact négatif irréversible sur le patrimoine de l’Empurdan.
Josep Espigué, président de l’office de tourisme de l’Empurda déplore la catastrophe pour des centaines de commerces qui vivent du tourisme rural et de charme qui comprend une bonne partie de la Costa Brava, et son arrière-pays authentique, en dégradant l’image et la qualité de vie de ce pays, tous ces emplois seront perdus pour toujours.
Le représentant de l’association IAEDEN, sauvons l’Empurda, s’inscrit comme le reste des participants dans une transition énergétique nécessaire sans industrialisation des campagnes et signale que d’autres voies existent, moins agressives pour l’environnement qui mettent les citoyens au centre des projets et non les multinationales.
« ALLiMO L’Albère libéré des moulins », fustige le massacre des oiseaux, signale l’importance du couloir migratoire, et l’importance des espaces naturels préservés, ils demandent la création d’un parc naturel excluant les projets industriels. La transition énergétique est possible sans saccager les territoires, décimer la biodiversité et nuire aux habitants et petits commerces