Emmanuel Macron s’était engagé à lever le pied sur l’éolien terrestre pendant la campagne présidentielle, à Belfort le 10 février 2022. Cette promesse risque de rester lettre morte : le gouvernement plaide désormais pour pousser les curseurs dans toutes les énergies renouvelables. (voir l’article des Échos en PDF)
Concrètement, pour l’éolien terrestre, cela signifie qu’il n’y aura pas de coup de frein mais qu’il faudra maintenir, voire accélérer la cadence actuelle de 1,2 GW de parcs installés chaque année. Le secrétariat général à la planification écologique table sur un rythme de déploiement compris entre 1,2 et 1,9 GW par an jusqu’en 2035 puis jusqu’à 2,5 GW par an, au-delà. Si l’on prend le haut de cette fourchette, cela signifie un doublement du parc français installé en une dizaine d’années.
Il s’agira de passer à 350 ou 500 nouveaux mâts par an… ce qui devrait être confirmé par le Conseil de la planification écologique du 5 juillet prochain, présidé par Emmanuel Macron.
Les pouvoirs publics veulent préparer les esprits avant le début des débats parlementaires sur la loi de programmation énergie climat qui s’annoncent très compliqués. L’exécutif s’était appuyé sur la droite pour faire valider sa stratégie d’accélération dans le nucléaire, et sur la gauche pour sa loi sur le renouvelable. Mais la prochaine loi censée traiter de ces deux énergies l’obligera à un sacré numéro d’équilibriste.
Scandaleux.
Avec Mr Macron, hypnotisé par l’électricité, on est habitué à toutes sortes de revirements …