Avions et oiseaux gâchent la vie (et les profits) des promoteurs éoliens en Occitanie

Le combat n’est pas toujours facile face au rouleau compresseur des promoteurs éoliens alors quand les autorités ou les faits nous donnent raison nous aimons le faire savoir. (Voir Occitanie Tribune)

Dans le Tarn et Garonne, sur les communes de Cordes-Tolosannes et Labourgade, la société allemande Nordex mène deux projets de parcs éoliens situés entre autres sur le parcours des oiseaux migrateurs mais aussi, on vient de l’apprendre, sur la zone de « coordination » des radars militaires d’où avis défavorable de l’armée de l’air. Qui plus est, la DGAC (direction générale de l’aviation civile) a également émis un avis défavorable : les éoliennes de 180 m projetées sont trop hautes et gêneraient les contrôleurs du ciel de Blagnac.
Résultat : Nordex retire ses deux demandes d’autorisation sur Labourgade et Cordes -Tolosannes, ce qui a été notifié au préfet.
Selon ce promoteur, à Cordes-Tolosannes, le projet serait simplement suspendu, mais devrait être redimensionné : cependant qui dit éoliennes plus petites dit moins de profits à la clef et ça Nordex n’aime pas !
De plus qui retire ses demandes doit relancer ses projets considérés comme nuls et non avenus par l’administration.
konrad.burchardt@orange.fr 

Dans l’Hérault : à Ferrières Poussarou le préfet avait autorisé EDF EN à détruire des spécimens d’une centaine d’espèces protégées dont neuf à fort enjeu de conservation au nombre desquelles figurent notamment l’aigle royal, le circaète Jean-le-Blanc et le minioptère de Scheibers, condition sine qua non pour faire fonctionner ses éoliennes.
 La Cour administrative d’appel de Marseille vient de le rappeler à l’ordre. Elle estime que le projet pour lequel la décision attaquée a permis de déroger aux interdictions résultant de l’article L. 411-1 du code de l’environnement ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public majeur, au sens  de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Décision importante car l’intérêt public est très souvent mis en avant par les promoteurs dans leur communication pour justifier les atteintes à l’environnement qu’ils génèrent.
marcel.caron.34@gmail.com 

A Bernagues, montagnes de l’Escandorgue, sur les rives héraultaises du Larzac, où le combat juridique se poursuit avec Valeco qui – par l’intermédiaire d’une de ses innombrables filiales – continue de faire fonctionner ses éoliennes grâce à la mansuétude des pouvoirs publics et malgré que cette installation n’ait jamais été autorisée comme l’a pointé une nouvelle fois la justice administrative cette fois-ci par la voix du rapporteur public du Conseil d’Etat. 
Pas de chance pour Valeco, le danger pour les espèces protégées qui motivait le combat des associations locales contre cette centrale éolienne vient d’être malheureusement confirmé : après la décapitation d’un aigle royal juvénile doté d’une balise GPS, un vautour-moine (envergure plus de 2 mètres) vient d’être abattu par les pales d’une machine. Cette espèce protégée, réintroduite à grand renfort d’argent public français et européen, ne compte que deux couples dans l’Hérault. L’accident démontre une fois de plus l’inefficacité des systèmes mis en place sur les éoliennes pour la télédétection des oiseaux censés les éviter et laisse espérer un arrêt et le démantèlement de la centrale de Bernagues.
VPPN – Vigilance Patrimoine Paysager et Naturel – a fait un recours au civil en 2018 pour demander le démantèlement de ces éoliennes, se référant à l’article L 480-13 du Code de l’Urbanisme. 
L’audience aura lieu le 18 février 2020 à 14h au TGI de Montpellier 
aigles.escandorgue@gmail.com

 

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