Un livre sur les énergies renouvelables ? Mission impossible ? A tout le moins un exercice semé d’embûches. Toute opinion court le risque d’une suspicion : « Vous êtes contre les éoliennes ? Alors vous êtes pour le nucléaire ? ». Ce n’est pas facile.
Les énergies renouvelables sont un sujet récurrent dans les médias. Elles intéressent en effet un grand nombre de personnes parce qu’elles sont présentées comme des technologies relativement nouvelles, et à ce titre elles constituent un grand espoir pour nos concitoyens, essentiellement à cause de la faible émission de CO2 pendant leur cycle de vie par rapport à celle des énergies fossiles.
En effet, même si la pétition de principe de la nécessité d’une transition écologique bas carbone n’est pas considérée comme indispensable par un nombre non négligeable de scientifiques, il est maintenant accepté par la plupart des français qu’il faut trouver des solutions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES), dont le principal est le dioxyde de carbone CO2 (69% des GES), pour éviter le réchauffement trop rapide de notre climat planétaire, déjà bien entamé (Il convient toutefois de ne pas perdre de vue les autres émissions de gaz à effet de serre, en particulier le méthane (CH4) responsable à lui seul de 24% des émissions de GES, de même que le protoxyde d’azote (N2O), 5% ).
Ce petit livre est destiné à toute personne qui s’intéresse à toutes les énergies renouvelables, même celles qui ne se voient pas et dont on parle moins. C’est un livre pour les curieux qui ne veulent pas être affrontés à trop de détails techniques, pour les débutants dans ce domaine, un livre de base utile pour les élèves aussi.
Donc, un livre pour les lecteurs de 9 à 119 ans, qui non seulement présente les différents thèmes liés aux EnR, mais aussi pose des questions pour le présent et l’avenir. Les auteurs donnent aussi parfois leur avis (qui s’appuie sur des avis d’experts, bien sûr) sur certaines d’entre elles, avis qu’ils n’avaient pas forcément prévu avant leur investigation. Un livre de vulgarisation, sérieux, nos sources scientifiques ayant été vérifiées et discutées, avant d’être utilisées.
Malgré cette affirmation, le lecteur éventuel se départira sans doute difficilement d’une certaine circonspection, car c’est un sujet sur lequel l’unanimité est loin d’être atteinte. Les débats sont tendus à beaucoup de niveaux, y compris celui des états, de l’Union Européenne, des Etats-Unis… L’idéologie a une forte prise dans ce domaine que pourtant peu de personnes appréhendent dans saglobalité. Ainsi les écologistes les plus connus, qu’ils soient militants de partis politiques ou d’associations, véhiculent des idées qui quittent parfois le rationnel : l’objectif, sauver le climat, doit être atteint très vite, au mépris d’un certain nombre de précautions élémentaires. Par exemple, il faut atteindre 100% d’EnR, exigent-ils, il faut cesser immédiatement les recherches de pétrole, abandonner totalement et très vite le nucléaire…
Ils ne sont pas les seuls à peser sur l’opinion, loin s’en faut. Celle-ci est largement dominée par les milieux les plus divers dont la caractéristique commune est de protéger des intérêts et qui font en sorte que les choses bougent peu ou pas. Ainsi des entreprises qui se donnent une image écologique en sponsorisant des associations, ce qui est une des façons de mettre de la peinture verte sur les dégâts environnementaux qu’elles provoquent.
De même de nombreuses publicités et articles qui peuvent paraître sensés sont en réalité de la manipulation mentale et visent à fabriquer du consentement. Ce matraquage idéologique est d’autant plus aisé que le souci de l’environnement est partout, provoquant un sentiment de saturation. Le green washing, car c’est ainsi que cela s’appelle, brouille les pistes, de telle sorte que la moindre idée écologique donne immédiatement prise dans l’espace public à des discours et des pratiques au caractère fumeux, l’objectif étant de tromper pour préserver le statu quo.
Dans ces conditions, faire un nouveau livre sur ce sujet est une entreprise difficile et de longue haleine. Nous tenons à souligner qu’il a été élaboré sans aucun soutien, ce qui garantit une absence totale de conflit d’intérêt et l’objectivité nécessaire à ce type de travail, ce qui contraste avec un livre publié récemment qui s’intitule « les énergies renouvelables pour les nuls ». Celui-ci a été écrit par deux personnes dont la première est en train de faire fortune dans le secteur des énergies renouvelables et la seconde un des responsables de l’ADEME, agence d’Etat, qui, à ce titre devrait faire preuve de neutralité, organisme officiel qui a publié des textes (scénarii pour l’avenir) qui ont été très fortement critiqués par de nombreux spécialistes pour leur absence de réalisme, de sorte que pour ces raisons, malgré d’évidentes qualités, cet ouvrage n’apporte rien de réaliste sur les grandes questions, car entaché d’idéologie.
Comment nous situons nous ? Nous sommes des pragmatiques qui tentons de trouver des solutions réalistes et raisonnables à partir de données scientifiques. Nous vérifions d’abord le bien-fondé des affirmations sur les questions environnementales et climatiques et par ailleurs, nous sommes guidés par au moins deux principes forts : celui de la sécurité électrique (ce qui est d’autant plus important, comme on le verra dans le présent livre, qu’on s’oriente vers le « tout électrique »), et celui de la lutte contre le réchauffement climatique.
Nos informations, nous les avons puisées dans de nombreux sites internet, celui d’EDF, bien sûr, celui de Wikipédia, mais aussi : Planète Energie, Futura-sciences, PV Magazine, l’Ademe, Connaissance des Energies, le Monde de l’énergie, le Cérémé, le Montchampot, Carbone 4, le Shift Project, et bien d’autres…
Nous avons également lu de nombreux livres, dont « La transition énergétique : la France en échec » (par un groupe de travail), « Eolien et PV en Europe : la trahison des clercs » par Bernard Durand et Jean-Pierre Riou… et également de nombreux rapports : ceux de l’Agence Internationale de l’Energie, de France Stratégie…, de RTE (réseau de distribution de l’électricité), de l’Ademe… ainsi que d’innombrables articles dans des quotidiens nationaux et régionaux, mais aussi dans des revues comme les Annales des Mines, la Révolution Energétique, Transitions et Energies, European Scientist, Sciences et pseudo-sciences, pour ne citer que les principales.
Marcel CARON et son équipe que constitue la commission « Energies Renouvelables » du collectif d’associations situées dans l’Hérault et l’Aveyron (Collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité 34-12), membre d’un collectif régional « Toutes nos Energies Occitanie Environnement », remercie tous les lecteurs, relecteurs et commentateurs, et tout particulièrement Gérard, Henri, Marjolaine, Dominique, Emmanuel, Kevin, Jean….
Nous vous tiendrons au courant de l’avancée de cette entreprise audacieuse en publiant régulièrement les bonnes feuilles de cet ouvrage collectif. En comptant bien évidemment sur vos remarques, vous suggestions et vos commentaires.
C’est une très bonne idée, même si de nombreux livres existent sur le sujet, ils peuvent être un peu ardus et ce serait bien de faire un document très pédagogique très accessible au plus grand nombre.
Merci pour votre initiative.
Bien cordialement
Maggy Ernst