Mascarade ou pantalonnade ?

La direction du PNR du Haut Languedoc sabote le débat public

Nous étions présents dans les 6 communes dans lesquelles la direction du PNRHL organisait des réunions de concertation autour de la nouvelle charte prévue pour 2027, (Lacaune, Dourgne, Saint-Pons-de-Thomières, Mazamet, Lamalou-les-Bains, Lacaunette).

  • Notre bilan et sans appel : cette consultation citoyenne est une mascarade.

Le dispositif du débat vise à étouffer tout échange tout critique toute question dérangeante. On aurait pu penser que chaque lieu de réunion pouvait être lieu de discussion avec les représentantes ou les représentants du parc, mais comme tout était centralisé avec un dispositif médiocre de Visio conférence (très mauvaise qualité du son et de l’image), nous nous sommes retrouvés sans véritablement pouvoir mener un débat suivi.

Difficulté à écouter les présentations, impossibilité d’entendre les réactions dans les autres communes, la direction du parc monopolisant le tri des questions et les réponses à ces questions : aucune prise de parole, tout se passe par post-it.

Une immense frustration pour toutes celles et tous ceux qui étaient là pour discuter loyalement de l’avenir du parc, dont nous sommes malgré tout, les principaux actrices et acteurs. La participation à ses réunions de discussion a été squelettique,  réduite aux équipes du parc et quelques personnes, une absence de public troublant. Le parc aime faire joujou avec ses outils informatiques mais est incapable de mobiliser la population autour d’un enjeu important pour l’avenir du parc.

  • Ce qui nous a été présenté sur la politique énergétique du parc est une trahison.

    Sous couvert de compromis, le parc se couche devant les pouvoirs publics et devant les promoteurs : jusqu’à présent, la charte du parc limitait à 300 le nombre de mâts implantés et à 125 m, leur hauteur. Aujourd’hui avec le même nombre de mâts installés, nous changeons de hauteur, nous passons à 150 mètres. Premier recul d’importance, justifié par les arguments des promoteurs qui ne trouveraient plus de mâts plus petits !

    Sur le photovoltaïque, c’est la catastrophe. Nous passons à un objectif de 900 ha de surfaces consacrées aux panneaux solaires : 5 ha pour les projets individuels et 30 ha pour les projets collectifs, sans que soient vraiment précisés les critères permettant de définir l’un ou l’autre. Le parc va se retrouver avec une surface extrêmement importante de terres agricoles, forestières et naturelles, couvertes par les panneaux photovoltaïques, et toujours au nom du compromis, et sous prétexte de pressions des préfets et industriels. C’est un désaveu clair du vote que les élus du parc avaient signifié le 11 février 2025.
    Sans oublier les métaniseurs et l’absence de transparence sur l’utilisation des ressources forestières.

    • Notre déception est grande parce que nous avons jusqu’à présent joué le jeu du dialogue et de la participation avec le parc. (Voici Nos propositions pour le PNRHL :  Contribution à la nouvelle Charte du PNRHL

    Cette série de réunions s’apparente à un jeu de dupes,  jeu de dupes que nous aurons du mal à poursuivre. Le mandat de la nouvelle présidente du parc, Christine Bernot, débute mal. L’avenir du PNRHL mérité mieux que cette pantalonnade.
    Associer citoyennes et citoyens à un avenir partagé de cet espace dédié à la protection de la nature et de l’environnement exige un engagement plus profond : les parc en est-il capable ?

    Parce que nous ne voulons pas que le parc devienne un parc industriel, nous avons fait circuler une pétition, il y a quelques semaines qui a reçu plus de 21 000 signatures, la population totale du parc naturel étant de 100 000 habitants, en réunir un cinquième est une belle réussite. (pour consulter notre pétition : https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/empechons-parc-naturel-regional-languedoc-devenir/241518#HeaderGestion)

    Nous nous battons depuis quinze ans pour défendre les territoires du PNRHL contre l’industrialisation rampante qui sous prétexte de transition énergétique, porte atteinte aux forêts, aux zones humides, à la biodiversité sous toutes ses formes, à la qualité de vie des habitants. Cet épisode désastreux ne nous découragera pas de continuer à porter ces combats partout où cela est nécessaire.

    Face à de telles perspectives, les associations risquent de n’avoir de possibilités de recours que devant les tribunaux. C’est pour. cette raison que nous vous sollicitons pour soutenir financièrement notre combat.

    Chèques à l’ordre de OC.2E – adressés à Jean Pougnet
    54, hameau de Goutine de Maur
    34330 La Salvetat sur Agout
    06 46 03 19 15 – presse.tne@gmail.com

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