Contre l’éolien industriel : des victoires importantes

Lors de la dernière réunion du collectif TNE-Occitanie Environnement le 22 janvier, les associations se sont fait l’écho de quelques bonnes nouvelles. 

En LOZÈRE : L’arrêt de la Cour de Toulouse rejette le recours contre le jugement du Tribunal de Nîmes qui annulait les permis de construire de Champcate. En substance : 1) La Cour retient que le Milan Royal est protégé au titre du patrimoine du milieu montagnard et que le projet lui porte atteinte. 2) La Cour écarte la régularisation possible au motif que l’emplacement même du projet ne permet pas de prévenir le risque. 3) La Cour écarte les mesures préventives de l’autorisation ICPE, définitivement annulée. Il est possible qu’un projet revienne dans quelque temps sur ce secteur, mais il nécessitera une reprise d’études assez conséquentes.


Dans l’HÉRAULT : Pour Bernagues et les 7 éoliennes fonctionnant sans permis de construire : La Cour de Cassation vient de donner tort à la Cour d’Appel de Montpellier, en précisant que l’étude d’impact fait partie des règles d’urbanisme et n’est pas une simple procédure. Son insuffisance, au sujet de la présence de l’aigle royal de l’Escandorgue sur le site éolien, suffit à justifier la démolition. Elle annule donc son arrêt, condamne Valeco à verser aux associations requérantes 3000 euros, et renvoie l’affaire devant la Cour d’Appel de Nîmes.Malheureusement, entre temps un aigle royal de l’Escandorgue a été tué, vraisemblablementpar une éolienne (en attente du résultat de l’autopsie).

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Dernière ligne droite pour la loi d’accélération des énergies renouvelables

Une commission mixte paritaire de 28 députés  et sénateurs (CPM) a été désignée pour rédiger  le texte  définitif de la  loi qui sera votée par les députés le 30 janvier en 2ème lecture. Les parlementaires de l’Occitanie membres de cette commission, le député RN de la 4° circonscription du Gard M. Pierre Meurin, et le … Lire plus

Le livre sur les énergies renouvelables (bonus !)

Rendons à César ce qui est à César : L’idée originale de cet ouvrage est née du collectif 34-12 pour promouvoir d’autres énergies renouvelables que l’éolien, en particulier la géothermie. Marcel Caron qui coordonne la publication du livre a été un des participants actifs de cette commission énergie. Le collectif TNE Occitanie Environnement se félicite de ce travail d’élaboration. Il en assure volontiers la promotion, sans en revendiquer la paternité.

Aujourd’hui, deux petits chapitres complémentaires qui finalisent la publication en ligne. Le premier concerne la chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu, qui vient compléter le deuxième chapitres. Le second, le tout électrique, indique les potentialités et les limites d’un modèle énergétique basé sur la seule électricité.

Chapitre 3 Les énergies renouvelables pilotables

4ième partie : La chaleur renouvelable, un vecteur énergétique méconnu

C’est une énergie à laquelle on ne pense guère et qui pourtant satisfait 45 % de nos besoins en énergie.

La chaleur est utilisée de deux manières principales : la plus connue est celle du chauffage des bâtiments et de l’eau chaude sanitaire, mais elle l’est aussi comme vecteur d’énergie dans l’industrie où il est nécessaire d’élever la température de produits. Elle peut être produite, par des combustibles le plus souvent, ou récupérée. 

Dans l’industrie, la  chaleur résiduelle, dite fatale  (parce que inutilisée le plus souvent),  provient, dans l’ordre,  des fumées de fours, des buées de séchoirs et des fumées de chaudières. Sa valorisation permettrait de sérieux progrès.

Les calculs qui ont été faits à ce sujet montrent que plus du tiers de la consommation de combustibles dans l’industrie est rejetée sous forme de chaleur fatale. C’est pourquoi il serait particulièrement intéressant de la récupérer, ce d’autant plus qu’à l’échelle mondiale, environ 10 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) proviennent aujourd’hui de la production de cette chaleur, soit autant que les GES combinés des voitures et des avions.

Ce gisement correspond à 70 % de la chaleur déjà diffusée dans les réseaux, ce qui est loin d’être négligeable.

La décarbonation industrielle passe donc inévitablement par son utilisation dans des réseaux de chaleur urbains, en particulier dans les agglomérations proches des sites industriels (près de 500 communes sont desservies en France, dont beaucoup qui utilisent la géothermie).

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Énergie : quels enjeux ? … un billet d’humeur

Lundi 28 novembre, dans toute l’Occitanie, des associations ont manifesté devant la préfecture de leur département, contre la loi d’accélération des énergies renouvelables, dénonçant son caractère anti démocratique et son mépris pour la biodiversité. 

Dans quelques semaines, quand sortira le projet de loi sur l’accélération de l’énergie nucléaire destiné à simplifier les procédures pour installer les EPR promis par Macron, nous aurons certainement d’autres manifestations mais les participants des unes et des autres ne se croiseront pas, s’ignoreront au mieux se combattront peut-être. 
Pourtant s’ils dépassaient leurs approches superficielles, ils pourraient constater que leurs adversaires sont les mêmes : les énergéticiens.

Gaz, nucléaire, solaire, éolien, méthanisation… pour eux tout est bon pour produire de l’énergie électrique pourvu que cela soit rentable. 

On peut multiplier les exemples  

  • EDF est dans le nucléaire, l’éolien et le photovoltaïque ;
  • Engie, le gaz, l’éolien, l’hydraulique ;
  • derrière Volkswind il y a le Suisse Axpo qui fait aussi dans le nucléaire ou les énergies fossiles ;
  • Valeco a été racheté par l’Allemand EnBW lui aussi multicarte ;
  • On ne présentera par Total énergie qui a racheté Quadran pionnier français des éoliennes flottantes et investi dans le photovoltaïque au sol, et non pour du greenwashing mais parce que ça rapporte ;
  • Et enfin, cerise sur le gâteau, un nouvel arrivant sur le marché : CGN qui veut dire Chinese General Nuclear power, filiale du groupe chinois qui a déjà racheté à EDF ses éoliennes en Angleterre.

La liste n’est pas close !

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Le livre sur les énergies renouvelables (Conclusions)

Rédigée par la commission énergie du collectif Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement et coordonnée par Marcel Caron, la publication (en ligne !) de l’ouvrage consacré aux énergies renouvelables se termine,. Plusieurs d’entre vous ont fait des commentaires et des suggestions dont les auteurs en tiendront compte dans la version finale. (lire en PDF)

Voici les liens avec les différentes parties publiées sur le site

Introduction (PDF)
Chapitre 1 : les énergies renouvelables intermittentes
L’énergie éolienne (PDF)
L’énergie solaire (PDF)
Le stockage de l’énergie (PDF)
Chapitre 2 : les énergies renouvelables pilotables
La géothermie (PDF)
L’énergie hydroélectrique (PDF)
La biomasse (PDF)
Conclusions ; Quelle transition énergétique (PDF)

Conclusions : Quelle transition énergétique ?

L’effort de clarification que nous venons de faire dans ce livre nous permet d’entrevoir des solutions durables et rationnelles dans la situation compliquée que nous vivons aujourd’hui : le conflit ukrainien a permis de mettre en lumière les erreurs monumentales commises par la plupart des gouvernements dans le choix de leur politique énergétique.

On a vu que pour éviter un trop grand dérèglement climatique, il fallait abandonner les énergies fossiles (celles-ci, de toute façon, devraient s’épuiser d’ici à quelques dizaines d’années). On n’a donc pas le choix. Pour y parvenir, on dispose d’un certain nombre de moyens, dont certains ne sont pas contestés et d’autres font l’objet de débats animés.

Les prises de position en la matière sont parfois étonnantes, par exemple celle qui consiste à vouloir abandonner tout à la fois l’énergie nucléaire et les énergies fossiles dans des délais très courts. Il est bon de rappeler que cet ensemble (fossiles et nucléaire), c’est actuellement près de 90 % de la consommation d’énergie finale en France et dans le monde. Leur mise à l’écart est si difficile à mettre en œuvre qu’on ne peut pratiquement pas l’envisager à l’échéance de ce 21ème siècle. Il y a beaucoup trop de contraintes et l’ampleur des transformations à mener est considérable. Aujourd’hui dans le monde, circulent 1,4 milliard de véhicules motorisés à quatre roues. Il devrait y en avoir 1,9 milliard en 2050. Dans le « meilleur » des scénarios, environ 600 millions d’entre eux seront alors propulsés par des moteurs électriques (Transitions et Energies n° 10).

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