Agression violente des industriels  dans nos forêts

L’ensemble de la communauté scientifique ne cesse de tirer la sonnette d’alarme : l’effondrement de la biodiversité nous entraîne vers l’abîme, tout autant que le réchauffement climatique. Pourtant, la tendance reste irrémédiablement la même : pied au plancher vers le scénario du pire ! La COP16 biodiversité n’a pas fait exception. En France, les mesures prises sont-elles plus adaptées qu’ailleurs ? Manifestement non, comme l’illustre le développement de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels

Un projet de centrale photovoltaïque au sol d’une puissance de 124 Mégawas est proposé par l’industriel Boralex sur la commune de Vins-sur-Caramy au lieu-dit « Domaine de Mazagran » (propriété Michelin) dans le département du Var (83). L’emprise au sol de la pare clôturée est de 98ha, à laquelle il faut ajouter les obligaons légales de débroussaillement (OLD) pour 111 ha, les pistes d’accès, les zones techniques pendant les travaux, et aussi la liaison au poste Enedis sur cinq kilomètres.
Nous verrons dans la suite que la méthode de compensaon C1 de 291 ha n’est pas du tout sasfaisante : elle n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact sérieuse et jamais le promoteur ne fait la preuve qu’elle permet de compenser les pertes de biodiversité subies sur la zone du projet.
Le GNSA considère donc que c’est plus de 500 ha qui sont durablement impactés par ce projet.

L’enquête publique pour une centrale d’EDF de 76 ha est déjà passée en novembre – décembre, avec la plus grande opacité. Moins de 10 contributions. Avis favorable du commissaire-enquêteur !

Il est donc impératif de réagir par rapport à ce projet-ci, 7 fois plus gros.

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Ongles : le sujet est clos

photo © Richard Fay

Nos amis de la Montagne de Lire (association Amilure) partagent leur victoire contre Engie Green et l’Etat dans l’affaire de la centrale photovoltaïque prévue au bois de Seygne, sur Ongles.

Tous ceux que la question préoccupait savent maintenant qu’Amilure a gagné en appelcontre Engie Green et l’Etat dans l’affaire de la centrale photovoltaïque prévue au bois de Seygne, sur Ongles.

Les parties déboutées pouvaient encore se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat et elles avaient jusqu’à début mars pour se déclarer.

Or, le conseil municipal d’Ongles vient de voter, ce soir du 10 février 2025, de ne pas reconduire la promesse de bail emphytéotique consentie à Engie Green pour la réalisation de cette centrale, promesse qui arrivait à échéance ce vendredi 14 février. Le projet est donc officiellement mort et le spectre d’une procédure longue et coûteuse au Conseil d’Etat s’éloigne définitivement.

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Avant le 14 février, participons à l’enquête publique contre le projet d’Abo Energy

Le promoteur Abo Energy (ex. Abo wind) a présenté depuis 2020 , le projet d’ installation de 2 éoliennes  de 177 m et  4.9 MW, – en complément d’un parc déjà existant de 7 mâts –  sur le territoire d’ Aignes (31550) en face des versants sud de Nailloux ou résident de nombreuses familles, face aux Pyrénées et qui devront vivre le cauchemar éveillé…

Christophe Vinson, de l’association « Vents Contraires » invite  toutes les associations à déposer une contribution sur le registre dématerialisé https://www.registre-dematerialise.fr/5777/contributions/4. L’enquête publique se termine le 14 février.

De nombreux arguments peuvent être évoqués pour s’opposer à un projet qui soulève l’opposition des élus.es des communes limitrophes.

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Bilan 2024 de la Mission régionale d’autorité environnementale (Mrae) d’Occitanie.

La tendance observée ces dernières années se confirme, l’offensive des Énergies renouvelables en territoire rural se concentre sur le photovoltaïque au sol avec depuis quatre ans une moyenne de 600 hectares par an artificialisés, soit une puissance installée de 500 MgW environ. 

Du côté de l’éolien en 2024 avec « seulement » trois nouvelles centrales, une extension et un repowering examinés par la Mrae, on est à 65 MgW de capacités nouvelles installées. 

Sur ces cinq projets, deux se situent dans l’aire du PNR du Haut Languedoc et 2025 ne se présente pas mieux pour ce Parc naturel qui n’aura bientôt de naturel que le label.

Visiblement les énergéticiens se concentrent sur le photovoltaïque au sol (naturel, agricole, forestier) jusqu’à présent plus facile à imposer aux populations, qui ont tendance à mieux l’accepter que l’éolien industriel, et moins cher à installer pour les promoteurs que sur les toits, ombrières de parking, etc. y compris les leurs !!

Point sur les dossiers Mrae Occitanie

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Un projet de Valeco met en danger un patrimoine archéologique majeur !…

Le projet de parc éolien (5 aérogénérateurs de 125 mètres en bout de pale ) est porté par la société Valeco. Il est localisé au lieu-dit «La Pézille » sur la commune de Cambon-et-Salvergues, dans l’Hérault, en limite avec le département du Tarn. La commune fait partie du Parc naturel régional du Haut Languedoc (PNRHL).

Plusieurs instances ont déjà produit des avis défavorables ou très réservés.

  • Le Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon considère que l’étude d’impact est très insuffisante : Elle ne détecte pas la Grande Noctule, espèce à enjeu majeur.  Elle sous-estime les impacts à cause d’une mauvaise évaluation des niveaux d’activité et de la non prise en compte  de la perte d’habitat induite par l’évitement des éoliennes par les chiroptères Enfin, cette étude surestime l’efficacité des mesures de bridage.
  • La mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) Occitanie souligne l’insuffisance des mesures proposées au titre des enjeux naturalistes élevés, compte tenu du contexte dans lequel le site retenu s’insère, en rappelant que les inventaires naturalistes réalisés en 2017-2018 n’ont pas fait l’objet de compléments ni de mise à jour depuis le dépôt du dossier en 2020. Mais la MRAe relève que les parcs en production ou en projets autorisés dans ce même secteur sont visibles ou co-visibles depuis de nombreux points de vue. Dans ce contexte, le projet de Valeco ne se limite pas à renforcer la présence de l’éolien sur ce secteur, il occupe un espace de l’horizon actuellement libre d’éoliennes et participe ainsi à un effet de saturation du paysage.
  • Le parc Naturel régional du Haut Languedoc avait émis en 2020 un avis très réservé et proposait des mesures d’amélioration. Malgré des avancées, le président du Parc réitère son avis très réservé, pour une série de raisons. Les niveaux de bruit calculés dépassent les seuils règlementaires, pas de prise en compte des effets de saturation paysagère et plusieurs enjeux environnementaux restent sans réponse acceptable (aucun inventaire depuis 2020, insuffisance des suivis de mortalité envisagés…)
  • De son côté les associations tarnaises et héraultaises du collectif TNE ont donné leur avis lors de la commission Énergie du PNR Haut Languedoc en février 2024. Reprenant l’ensemble des arguments concernant les menaces sur la biodiversité et les espèces protégées, l’effet cumulatif de ces 5 éoliennes et les incidences sur le milieu humain les associations concluent : la priorité aujourd’hui, sur ce secteur frontalier Hérault-Tarn du Haut Languedoc, est de ne plus autoriser de nouveaux projets éoliens qui auraient pour effet la destruction définitive d’habitats riches de biodiversité et de perturber la qualité de vie de ses habitants. Nous sommes donc défavorables au projet éolien de la Pézille (Valéco) sur la commune de Cambon et Salvergues.

Une des conséquences majeures de ce projet est l’impact sur le patrimoine archéologique de ce site. Après avoir  pris connaissance du dossier d’enquête publique pour le Parc Éolien de la Pézille, un archéologue réputé rappelle que ce site d’implantation est d’une importance archéologique « flagrante »

Un ensemble composé de gravures rupestres sur le chaos granitique, sous la forme de bassins et de signes gravés  donne à ce site un rang quasi unique par son importance dans l’ensemble de la région Occitanie. « La présence d’un dolmen inédit et conservé intact, préservé de toutes fouilles anciennes et avec l’ensemble de ses composantes architecturales au cœur de l’emprise du projet éolien, donne à ce site une dimension patrimoniale et scientifique majeure qui dépasse largement l’intérêt régional ».

Le projet représente donc « le risque d’une potentielle destruction totale d’un site archéologique majeur, une perte irrémédiable d’informations scientifiques, et une atteinte au patrimoine culturel régional ».
Rémi AZÉMAR, Agrégé de l’Université, Docteur en anthropologie sociale et historique


Voici un récapitulatif des moyens pour participer à l’enquête avec le lien pour l’Hérault qui fonctionne et que vous pouvez transmettre.

Voici le lien internet des services de l’Etat dans le département de l’Herault https://www.herault.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/ENQUETES-PUBLIQUES2/PARC-EOLIEN-DE-LA-PEZILLE-CAMBON-ET-SALVERGUES

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