Le promoteur Abo Energy (ex. Abo wind) a présenté depuis 2020 , le projet d’ installation de 2 éoliennes de 177 m et 4.9 MW, – en complément d’un parc déjà existant de 7 mâts – sur le territoire d’ Aignes (31550) en face des versants sud de Nailloux ou résident de nombreuses familles, face aux Pyrénées et qui devront vivre le cauchemar éveillé…
Le projet de parc éolien (5 aérogénérateurs de 125 mètres en bout de pale ) est porté par la société Valeco. Il est localisé au lieu-dit «La Pézille » sur la commune de Cambon-et-Salvergues, dans l’Hérault, en limite avec le département du Tarn. La commune fait partie du Parc naturel régional du Haut Languedoc (PNRHL).
Plusieurs instances ont déjà produit des avis défavorables ou très réservés.
Le Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon considère que l’étude d’impact est très insuffisante : Elle ne détecte pas la Grande Noctule, espèce à enjeu majeur. Elle sous-estime les impacts à cause d’une mauvaise évaluation des niveaux d’activité et de la non prise en compte de la perte d’habitat induite par l’évitement des éoliennes par les chiroptères Enfin, cette étude surestime l’efficacité des mesures de bridage.
La mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) Occitanie souligne l’insuffisance des mesures proposées au titre des enjeux naturalistes élevés, compte tenu du contexte dans lequel le site retenu s’insère, en rappelant que les inventaires naturalistes réalisés en 2017-2018 n’ont pas fait l’objet de compléments ni de mise à jour depuis le dépôt du dossier en 2020. Mais la MRAe relève que les parcs en production ou en projets autorisés dans ce même secteur sont visibles ou co-visibles depuis de nombreux points de vue. Dans ce contexte, le projet de Valeco ne se limite pas à renforcer la présence de l’éolien sur ce secteur, il occupe un espace de l’horizon actuellement libre d’éoliennes et participe ainsi à un effet de saturation du paysage.
Le parc Naturel régional du Haut Languedoc avait émis en 2020 un avis très réservé et proposait des mesures d’amélioration. Malgré des avancées, le président du Parc réitère son avis très réservé, pour une série de raisons. Les niveaux de bruit calculés dépassent les seuils règlementaires, pas de prise en compte des effets de saturation paysagère et plusieurs enjeux environnementaux restent sans réponse acceptable (aucun inventaire depuis 2020, insuffisance des suivis de mortalité envisagés…)
De son côté les associations tarnaises et héraultaises du collectif TNE ont donné leur avis lors de la commission Énergie du PNR Haut Languedoc en février 2024. Reprenant l’ensemble des arguments concernant les menaces sur la biodiversité et les espèces protégées, l’effet cumulatif de ces 5 éoliennes et les incidences sur le milieu humain les associations concluent : la priorité aujourd’hui, sur ce secteur frontalier Hérault-Tarn du Haut Languedoc, est de ne plus autoriser de nouveaux projets éoliens qui auraient pour effet la destruction définitive d’habitats riches de biodiversité et de perturber la qualité de vie de ses habitants. Nous sommes donc défavorables au projet éolien de la Pézille (Valéco) sur la commune de Cambon et Salvergues.
Un ensemble composé de gravures rupestres sur le chaos granitique, sous la forme de bassins et de signes gravés donne à ce site un rang quasi unique par son importance dans l’ensemble de la région Occitanie. « La présence d’un dolmen inédit et conservé intact, préservé de toutes fouilles anciennes et avec l’ensemble de ses composantes architecturales au cœur de l’emprise du projet éolien, donne à ce site une dimension patrimoniale et scientifique majeure qui dépasse largement l’intérêt régional ».
Le projet représente donc « le risque d’une potentielle destruction totale d’un site archéologique majeur, une perte irrémédiable d’informations scientifiques, et une atteinte au patrimoine culturel régional ». Rémi AZÉMAR, Agrégé de l’Université, Docteur en anthropologie sociale et historique
Voici un récapitulatif des moyens pour participer à l’enquête avec le lien pour l’Hérault qui fonctionne et que vous pouvez transmettre.
Pas de photovoltaïque contre les espèces protégées
Dans l’Aude, sur les communes de Tournissan et Ribaute sont prévus 112 918 panneaux sur une surface clôturée de 40 hectares, impactant Hautes Corbières, Corbières Occidentales, une Zone d’Espace Naturel Sensible.
Cette réalisation implique la destruction de spécimens et/ou d’habitats de repos et de reproduction de 38 espèces de faune protégées. (voir dans En vie de Béziers l’article Les promoteurs peuvent massacrer des espèces protégées…)
La cour administrative d’appel de Toulouse vient de confirmer l’autorisation de défrichement accordée à TotalEnergies sur le site de Tour de Faure : la procédure est régulière, 19 hectares de forêt et de pelouses sèches peuvent partir en fumée…
Le jeudi 7 novembre nous étions présents dans la salle d’audience, amis et militants de Toulouse et du Lot, pour entendre les conclusions hors-sol du rapporteur, pour supporter notre avocat fustigeant un projet récusé par tout un territoire, un désastre écologique et patrimonial au coeur du PNRCQ, face au regard impassible du Président et de ses Assesseurs.
Quinze jours plus tard la messe était dite ! Déçus donc, mais plus que jamais déterminés. Nous savons que le combat sera long et nous engageons aussitôt le recours en cassation.
L’enquête publique concernant la modification du PLU de la zone du lac du Dagour (commune de Bourg Saint Bernard) en zone Aer (dédiée aux énergies renouvelable) vient de débuter. Il s’agit d’installer une centrale de panneaux PV flottants sur une retenue sur cours d’eau, ce serait une première !
Le lac de Bourg-Saint-Bernard(dans la Haute-Garonne) est d’une superficie de 27 hectares (lac plein). Le projet retenu par EDF-RE est d’installer 7,2 hectares de PV flottants Le lac a comme utilisation première d’irriguer les champs de l’association foncière et de remembrement (27 agriculteurs), il est très courant de voir ce lac se vider en été surtout avec le réchauffement climatique.
Pour 40 000 euros de bail par ans, l’installation prévue équivaudrait à recouvrir tel un couvercle la partie restante en eau et EDF-RE imagine que certains panneaux puissent reposer sur le sol. Nous sommes loin des 30% de surface recouverte autorisée sur les plans d’eau.
Ancrage des stations flottantes avec des câbles lestés sur le fond de la retenue et des câbles élastiques ancrés sur les berges
L’association Les Lacs du Lauragais leslacsdulauragais@gmail.com craint des impacts sur la biodiversité, en particulier l’avifaune, les écosystèmes aquatiques et la qualité de l’eau. Selon le CNRS, aucune étude scientifique d’impact sur les gravières ne sera publié avant 5 ans et au mieux dans 10 ans.
Allons-nous subir la construction de ces centrales sur les retenues, sur les cours d’eau et découvrir l’impact de celles-ci dans plusieurs années?
De même de nombreux usagers tels les pêcheurs, randonneurs et familles en quête de nature seraient privés de ces lacs. Notre patrimoine environnemental rural serait artificialisé. Autant de questions que nous souhaitons porter à votre connaissance.
Le lac de Bourg-Saint-Bernard est la première retenue sur cours d’eau en France a faire l’objet d’un projet de centrale PV flottants. Jusqu’à présent seuls les gravières ou lacs industriels étaient dans le viseur des promoteurs. Concernant les retenues sur cours d’eau, 450 lacs au sud de la Loire seraient susceptibles d’être industrialisés.
Voici les détails de l’enquête publique : Période : du 12 novembre au 13 décembre 2024 Modalités pour donner votre avis : – – – Par voie postale à la Mairie de Bourg-Saint-Bernard 31570 – – – Par voie électronique à l’adresse suivante : mairie.secretariat@bourg-saint-bernard.fr
Cette enquête est une première étape avant une nouvelle consultation publique prévue début 2025, spécifiquement dédiée au projet de centrale photovoltaïque flottante.
Pour compléter, voici l’avis sur le Photovoltaïque du CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature),, ainsi que le dossier photovoltaïque du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Nous souhaitons nous fédérer avec toutes les associations qui se battent pour préserver nos lacs de l’industrialisation.