C’est une belle victoire pour l’association Sauvegarde du paysage des 7 collines : le pourvoi de la société Ferme éolienne de Puissalicon – filiale du groupe Volkswind, lui-même filiale du Suisse Axop – n’est pas admis par le Conseil d’État, par décisiondu 10 janvier 2024.
Après avoir fait appel de la décision du préfet de l’Hérault de refuser un permis de construire pour 4 éoliennes industrielles sur la commune et s’être vu débouté par une décision de la Cour administrative d’appel de Toulouse en date du 20 avril dernier, l’industriel avait porté l’affaire devant le Conseil d’État.
Celui-ci pouvait, soit rejeter ce pourvoi (ce qu’il vient de faire) soit le juger recevable et débattre de la validité de l’arrêt de la Cour de Toulouse.
Le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc sera-t-il encore une fois sacrifié à la production industrielle d’électricité ?
Face aux menaces que font peser sur les terres agricoles et la biodiversité deux projets de panneaux photovoltaïques au sol (agrivoltaïsme) sur une cinquantaine d’hectares à Saint Amans-Valtoret plusieurs associations locales et régionales ont signé ce communiqué. Cet accord large fait écho à toutes les oppositions qui se manifestent contre le développement incontrôlé du photovoltaïsme au sol qui sacrifierait l’environnement et l’agriculture au nom de la lutte climatique.
L’agrivoltaïsme fait partie des nouvelles absurdités de la politique française en matière énergétique qui encadre le dispositif d’accélération des énergies renouvelables (ZADER). Au lieu de prioriser les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et la sobriété, on réitère le même schéma du développement tout azimut de l’éolien industriel. Les promoteurs font signer des promesses de bail de 30 ans ou plus et louent des dizaines d’hectares de terrains naturels, agricoles ou forestiers pour y installer leurs centrales photovoltaïques, figeant l’usage et l’évolution de ces parcelles pour de longues années.
Un exemple : deux projets sur la commune de Saint-Amans-Valtoret. Le premier sur 14 hectares est porté par un agriculteur sur ses parcelles privées éloignées de sa ferme.
Sans aucune concertation publique et en offrant l’essentiel des recettes à une entreprise privée le second projet menace d’installer 35 à 40 hectares de panneaux photovoltaïques sur des terrains communaux (appelés les vacants) loués et travaillés actuellement par des agriculteurs si ces derniers sont d’accord. Combien d’autres projets cachés? Pour le moment nul ne le sait.
C’est extraordinaire, même si c’était logique !! Une première en France… et ces éoliennes d’une filiale du groupe Valeco (racheté entre temps par EnW groupe allemand) trônaient sur une crête, véritable couloir migratoire, massacrant aigles royaux, et autre faune volante, avec un permis de construire annulé 3 fois en Conseil d’Etat… Et dans le Parc naturel régional du Haut Languedoc et sur une zone déjà saturée de machines… et voilà que la justice vient de trancher ! (Voir la minute en pièce jointe).
Et on n’a plus de mot pour saluer l’opiniâtreté des associations (voir en pièce jointe) qui se battent depuis plus de 10 ans, avec l’avocat Nicolas Gallon, pour empêcher la construction, puis les faire démanteler.
Nous avons eu connaissance de deux projets de panneaux photovoltaïques au sol (agrivoltaisme) sur une cinquantaine d’hectares à Saint-amans-Valtoret. Face aux menaces qu’ile font peser sur les terres agricoles et la biodiversité plusieurs associations locales et régionales ont signé un communiqué qui fait écho à toutes les oppositions qui se manifestent contre le développement incontrôlé du photovoltaisme au sol, qui sacrifie l’environnement au nom de la lutte climatique.