Lors de l’assemblée générale du collectif Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement, nous avons écrit une lettre ouverte aux parlementaires pour attirer leur attention sur les enjeux de l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Cette lettre a été signée par toutes les associations présentes à l’AG. Elle circule dans les départements d’Occitanie et s’étoffe d’autres signatures d’associations… Elle est disponible en PDF.
Un an après la promulgation de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, les inquiétudes que nous vous avions exprimées se confirment en grande partie. Nous vous avions alors alertés sur les effets prévisibles de mesures massives et hâtives, prises au nom d’une soi-disant urgence énergétique qui ne reposait pas sur des analyses sérieuses et qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation environnementale.
Aujourd’hui, nous appelons solennellement
votre attention sur trois points particuliers
1. L’appropriation territoriale des énergies renouvelables voulue par la loi peine, pour le moins, à se traduire dans les faits. Les collectivités se trouvent confrontées à de réelles difficultés pour élaborer leurs « zones d’accélération », ce qui se traduit en Occitanie par un taux de réponse inférieur à 10 % à ce jour. Compte tenu des diverses pressions exercées sur les collectivités, nous avons de fortes raisons de craindre que nombre de leurs propositions puissent être porteuses de menaces pour la santé de la population et pour les fonctionnalités écologiques des sols naturels, agricoles et forestiers. Quelles que soient les considérations énergétiques, l’État doit être garant de la protection du vivant qui est une urgence prioritaire dans un contexte d’effondrement de la biodiversité.
Plus que jamais la Charte de l’Environnement partie intégrante de la Constitution de la Vème République, doit être mise en œuvre, tant en son Préambule qu’en son article 1 « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. ».