Lors des dernières élections régionales et départementales, le débat sur les politiques énergétiques – et en particulier autour du développement désordonné et nocif de l’éolien industriel a fait une entrée remarquée dans les médias – de tous bords !
Le collectif TNE-Occitanie Environnement a pris sa part à ces discussions : nous avons interrogé candidates et candidats sur ces questions. (Voir l’article qui détaille leurs réponses).
Le débat n’est pas clos… dans la revue de presse du site, nous nous faisons l’écho de ces analyses et de ces prises de position; en voici quelques extraits :
Tout d’abord la dimension politique évidente de ce débat, dans lequel opposants et supporters tentent d’instrumentaliser nos luttes.
- La guerre des éoliennes, au-delà des postures et des imprécations (Transition & Énergies)
La question des éoliennes est devenue au fil des années un combat avant tout politique. Le gouvernement, la gauche et les écologistes font des renouvelables une sorte de recette miracle pour réaliser la transition sans en reconnaitre les limites et les effets pervers. La droite et l’extrême droite font des éoliennes le mal absolu et l’illustration de l’oppression des classes populaires et des territoires par les élites parisiennes. - Le RN et les Républicains confisquent le débat sur l’éolien (Reporterre)
Le Rassemblement national et les Républicains ont fait de l’opposition aux éoliennes un argument de leurs campagnes. En promouvant le nucléaire et en évacuant la question des économies d’énergie. - Les éoliennes dans le vent mauvais de la colère (Mediapart blog Jean-Clément Martin)
Alors que les contestations des parcs éoliens ne cessent d’augmenter, il faut mettre l’examen de cette énergie à l’ordre du jour, sans tabou et sans idées préconçues. L’éolien est l’occasion de penser et imaginer notre mode de vie à venir, ne le laissons pas nous pourrir la vie maintenant.
Mais aussi des controverses techniques sur l’efficacité et la rentabilité économique de ce mode de production d’électricité, avec deux thèses opposées concernant en particulier l’intermittence et le foisonnement.
- Eolien : est-il vrai qu’il est « intermittent » et que le foisonnement n’existe pas ?(Révolution Énergétique)
On peut parfois lire et entendre dans les médias français que l’éolien serait “intermittent” et que l’effet foisonnement est “une chimère”. Est-ce exact ? - L’éolien renouvelable n’a pas vraiment été renouvelé en juin (Contrepoints)
Le site Révolution énergétique, faux nez du syndicat des énergies renouvelables, ose tout. Son dernier article est censé démontrer que l’éolien n’est pas intermittent et qu’il y a foisonnement. Le lecteur du site pourra juger de la pertinence des arguments. Il suffit pourtant d’observer ce qui s’est passé en juin.
Dans tous les cas, ce qui est sûr, c’est le manque de concertation, de transparence à tous les étage des procédures administratives, le déficit démocratique dont toutes les associations et tous les collectifs souffrent… et qui est une des causes de l’abstentionnisme massif qui a marqué les dernières échéances électorales.
- Dialogue environnemental pour l’éolien : concertation ou enfumage ? (Mediapart blog Christian Milla)
L’installation de parcs éoliens dans nos campagnes ou littoraux sont soumises au processus règlementaire strict de l’évaluation environnementale. L’un des points clés de cette évaluation est la participation du public à ce processus. On voit pourtant que l’une des étapes fondamentales du « dialogue environnemental » est détournée sinon manipulée par les promoteurs éoliens.
Intermittence et foisonnement : Lu l’étude Engie citée par l’article de Révolution Energétique, sur l’éolien offshore en Mer du Nord, Atlantique, Méditerranée : il serait intéressant d’étudier finement la production électrique danoise fortement éolienne terrestre et offshore conjointement aux flux import-export d’électricité selon les saisons, ce qui nous renseignerait sur la réalité ou non du foisonnement de l’offshore cité par Engie en compensation de l’intermittence du modèle éolien en mer. On sait que, selon la saison, le voisin norvégien vend aux Danois d’importants excédents de sa production hydraulique majoritaire.