Ce qui est sûr : l’aigle royal a été découvert mort sur les contreforts du Larzac héraultais, au pied des éoliennes de Bernagues (commune de Lunas au nord de Lodève – 34). Ces éoliennes avaient déjà éliminé un aigle juvénile et un vautour moine.
L’aigle royal mâle de l’unique couple d’aigles royaux de l’Escandorgu, avait son domaine vital sur 200 km 2. C’est un oiseau de 2 m d’envergure, une espèce protégée et emblématique de notre région. Il a été trouvé mort sur le terrain d’assiette des éoliennes par le Groupe d’Etudes des Rapace du sud du Massif Central
Ce qui est sûr également : ces éoliennes fonctionnent sans permis de construire (annulé deux fois par le Conseil d’État) depuis près de dix ans malgré les décisions de justice que les différents préfets qui se sont succédés ont tergiversé, le mot est faible, à faire exécuter.
Son cadavre est entre les mains de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) , gendarme des espèces protégées , qui doit se charger de l’examiner. Il va être examiné par un laboratoire vétérinaire , qui fait l’autopsie pour prouver les circonstances de l’accident. Ainsi qu’une radiographie de l’animal et font faire une analyse toxicologique. C’est en cours, pour prouver la concordance des faits
Dans les certitudes que l’on peut aussi avoir : un promoteur éolien (Énergie Renouvelable du Languedoc, une filiale du groupe Valeco absorbé entre temps par un géant de l’énergie allemand, EnBW) a gagné beaucoup d’argent avec une installation illégale.
Il n’aura jamais à le rendre et certainement pas à indemniser pour les dégâts commis : les aigles ayant peu de chances de gagner un procès (mais les associations qui les défendent peut-être : le dernier jugement vaut démolition des éoliennes dans les 4 mois, sinon 9000€ d’astreinte par jour ; Erl demande à la Cour de Nîmes de surseoir à son exécution et obtient (et à quelle vitesse !!) une audience pour ce vendredi 10 février à 9h.)
Plus d’info : voir le communiqué de presse du Collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité 34-12 et du collectif TNE – Occitanie Environnement