Ostwind, société éolienne allemande qui n’en est pas à son coup d’essai en France, a convaincu le maire et le Conseil municipal des Martys (Aude) de signer une prétendue « charte morale (!) d’engagement » pour un projet de parc éolien dans le nord-ouest de la commune (c’est-à-dire loin du village …) qui serait mitoyen du parc éolien du Sambres (26 éoliennes de 135 mètres de hauteur dont les nuisances sonores font l’objet d’une réclamation auprès de la DREAL depuis janvier 2017, et qui n’est toujours pas réglementairement « conforme » sur le plan acoustique malgré les bridages successifs). L’association Vent mauvais mène le combat pour obtenir un meilleur bridage ou l’arrêt des machines responsables.
Les potentiels riverains des éoliennes (3 à 5 machines) d’Ostwind, qui seraient situées à moins de 800 mètres de certaines habitations sont déterminés à empêcher cette implantation sur ce territoire déjà très envahi de la Montagne noire. Sur la ferme des Moussels, déjà fortement impactée par le parc du Sambres, on s’inquiète vivement de ce projet qui serait situé à moins de 600 mètres des bâtiments. Sans vergogne, Ostwind propose un financement participatif pour l’installation d’un mât de mesure visant à l’étude du vent. Le financement participatif est la dernière invention des promoteurs pour diviser les habitants des villages visés par les projets éoliens, en comptent sur l’appât du gain de certains en offrant un taux de rémunération élevé pour impliquer les riverains, argument qui sera ensuite utilisé pour vanter l’acceptabilité du projet auprès des services préfectoraux.
Sur le plan environnemental, le mat de mesure serait aussi censé analyser l’activité des chauves-souris, nombreuses dans cette zone boisée. Si l’on en juge par le comptage des petits cadavres que l’on retrouve au pied des éoliennes du Sambres, ces mammifères protégés ont vraiment du souci à se faire… On ne dit rien non plus dans le projet de la hauteur des machines, or il est aujourd’hui courant d’implanter des éoliennes de 210 mètres en bout de pale comme l’envisage par exemple la société RES pour renouveler les éoliennes du parc du Haut-Cabardès sur les communes de Pradelles et Cabrespine.
L’association Vent mauvais organise dès à présent l’information et la mobilisation des riverains contre les conséquences désastreuses de ce projet pour la santé et l’environnement.
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- L’Indépendant du 6 février 2018
- La Dépêche du Midi du 7 février 2018
Les conventions de partenariat municipalité-entreprise éolienne : une nouvelle marche dans l’escalade de la marchandisation des biens communs ? Les habitants ont confié à leurs élus la responsabilité d’une gestion honnête de ces biens communs que sont : la qualité de vie, le patrimoine culturel, naturel et paysager de la commune. Comment accepter, sans en rendre compte devant leurs élus, que des maires signent une telle convention qui va aliéner durablement ces biens communs. Ignorent-ils l’impact énorme – social et environnemental – que produisent ces éoliennes industrielles et spéculatives ?
N’ont-ils pas un grain d’intelligence pour s’intéresser à ce que pourraient être des solutions énergétiques alternatives respectueuses du territoire et des habitants : réduire les dépenses énergétiques de la municipalité (amélioration thermique des locaux communaux, réduction de l’éclairage public, pose de panneaux solaires thermiques sur les bâtiments publiques, etc…)