L’association ardéchoise, ADTC, (Avis de Tempête Cévenole) nous envoie le compte-rendu de la manifestation du 18 novembre au col de Meyrand.
Mais elle nous transmet surtout une lettre ouverte aux élus de proximité, « Gilets jaunes, illusions vertes » qui argumente de manière forte et convaincante le refus de la « déferlante éolienne » dans les territoires ruraux.Pour eux, vouloir tripler le nombre d’éoliennes terrestres est une déclaration de guerre au milieu rural.
Ils estiment qu’aujourd’hui, la filière éolienne aux enjeux énergétiques et climatiques nationaux apparaît pour ce qu’elle est, c’est-à-dire négligeable dans ses effets, et donc d’autant plus exorbitante par ses coûts.
L’annonce gouvernementale de tripler le nombre d’éoliennes s’accompagne d’une mesure législative, dite “décret Lecornu” qui, de façon absolument inédite dans le droit français, prive désormais les simples citoyens et les associations qui combattent la prolifération éolienne de la possibilité de saisir les tribunaux administratifs.
Ils soutiennent toutes les demandes de moratoire des instances locales, départementales ou régionales, visant à instaurer un débat réel sur l’intérêt et les nuisances des centrales éoliennes.
Leur conclusion : « Le triplement annoncé du nombre d’éoliennes terrestres accompagne de façon très cohérente la raréfaction des services publics, la poursuite de la concentration dans les filières agricoles, et l’essor de l’extractivisme forestier. La perspective qui s’esquisse au titre de ces “tendances lourdes” est celle de l’évacuation, progressive sans doute, mais inexorable et généralisée, d’un milieu rural transformé en zone industrielle ».