9 associations nationales engagées dans la défense de l’environnement et du patrimoine demandent au ministère de la Transition écologique et solidaire de mettre ses actes en accord avec la prise de position du Président de la République : la transition énergétique ne doit plus passer par le développement de l’éolien, et le cadre de vie des Français doit être protégé par des mesures immédiates.
Des réunions se tiennent sous l’égide de Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État, pour répartir « harmonieusement » 6.500 éoliennes (chiffre gouvernemental) d’ici 2028 dans le cadre d’une Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), en sus des 8 000 éoliennes terrestres déjà implantées dans le plus grand désordre depuis dix ans. Les nouveaux engins seraient plus hauts que les précédents, plus puissants et donc plus agressifs. Dès lors, aucune répartition « harmonieuse » n’est possible.
Et pourtant, l’implantation de ces éoliennes est préparée par un démantèlement obstiné des normes de protection de l’environnement et une réduction sans précédent de la capacité d’agir en justice des citoyens (décrets Lecornu et De Rugy en 2018).
Prendre connaissance du texte complet du communiqué publié le 5 mars 2020.
- Les associations refusent le processus délétère de répartition des 6500 nouvelles éoliennes visant à opposer les régions déjà victimes de ces machines à celles qui le sont moins.
- Elles demandent que l’on accroisse, d’urgence, la distance minimale entre les éoliennes et les habitations. Elle devrait être portée à 10 fois la hauteur de l’éolienne, pale comprise.
- Dans le cas des monuments historiques, l’avis de l’architecte des Bâtiments de France et, en cas de recours devant le préfet de région, celui de la Commission Régionale de l’Architecture et du Patrimoine (CRPA) doivent être recueillis pour toute implantation d’éolienne dans un rayon de 10km des monuments et des sites protégés.
- Elles exigent que la procédure des appels d’offre soit de manière immédiate appliquée à tout projet d’implantation d’éoliennes quel que soit leur nombre pour limiter les recettes garanties aux opérateurs, dont le coût pour la collectivité croît de manière exponentielle.