À grands coups d’arguments biaisés sur l’impact environnemental de l’éolien, ses partisans et profiteurs de la République font circuler des idées fausses. Ainsi de cet étonnant « Désintox en cinq points » émanant de Greenpeace.
Nous terminons notre série de 5 épisodes :
- Les éoliennes tuent-elles les oiseaux et chauves-souris ?
- Une éolienne fait moins de bruit qu’une conversation à voix basse.
- Non, la France ne sera pas recouverte d’éoliennes.
- Une éolienne, est-ce vraiment moche ?
- Non, on ne construit pas des éoliennes n’importe comment.
Non, on ne construit pas des éoliennes n’importe comment.
Mais si, n’importe comment et n’importe où !
GREENPEACE | COLLECTIF TNE-OE |
De manière générale, l’implantation de nouvelles éoliennes en France est rigoureusement encadrée par les pouvoirs publics. Des études d’impact sont d’abord réalisées pour estimer les conséquences de ces constructions sur les animaux, le paysage, le patrimoine, etc. Les élus locaux et les habitants sont également informés et consultés préalablement à tout début de travaux. Enfin, construire un parc contenant au moins une éolienne d’une hauteur supérieure ou égale à 50 mètres implique d’obtenir un ensemble d’autorisations administratives délivrées par le Préfet et notamment une « autorisation environnementale unique » qui centralise les conformités aux différentes législations : Code forestier, Code du patrimoine, etc. On peut donc ne pas aimer l’implantation d’éoliennes en France pour des tas de raisons différentes, mais c’est faux de dire que leur développement est anarchique ou très mal encadré. | L’encadrement actuel par les pouvoirs publics auquel se réfère cette ONG résulte de règlementation d’exception (dérogatoire au droit commun) toujours en faveur explicite des opérateurs. Les études d’impact sont réalisées par des Bureaux d’Étude non indépendants et notoirement insuffisantes, qu’il s’agisse de l’impact sur la santé et le cadre de vie des riverains, des impacts sur les paysages et le patrimoine collectif, ou des impacts sur la biodiversité. Les habitants ne sont informés qu’au dernier moment et le gouvernement tente de supprimer les enquêtes publiques (décret 24.12.2018). C’est bien le moins qu’implanter une zone industrielle à la campagne fasse l’objet d’une autorisation : y a-t-il lieu de s’en émerveiller ? Ainsi, on n’est pas en droit de s’étonner et de critiquer qu’une industrie qui se prétend mature bénéficie d’autant de passe-droits règlementaires cf. les nombreux exemples ci-dessus ? |