À Freistroff, en Moselle, comme à Coudrecieux dans la Sarthe, des opérateurs veulent raser une partie de la forêt pour y installer des parcs d’éoliennes. Pour les propriétaires ou certaines communes, l’éolien rapportera beaucoup plus que les chênes ou les hêtres. Mais des associations sont vent debout contre ces déboisements et la destruction de la biodiversité qu’ils engendreront. (…)
Dans Mediapart du 7 octobre, Patrick Artinian nous propose un reportage mêlant photos et paroles d’habitants sur la lutte que mènent plusieurs associations contre l’invasion d’éoliennes dans les forêts.
Au hasard de l’article, trois citations qui résument le problème :
« La production d’électricité verte, par éoliennes ou capteurs solaires, est un business comme un autre. Ce capitalisme vert voit fleurir nombre d’entreprises qui se faufilent dans le labyrinthe des subventions, échafaudent des projets et parviennent а s’y retrouver financièrement. ».
« La région, vallonnée, avec des forêts perchées, oщ l’on pratique la polyculture, est un cluster de milans royaux, une espèce particulièrement protégée. Ces rapaces planent, surveillant le sol en quête d’une proie, et sont particulièrement vulnérables aux éoliennes. » Julien de Zondrange (Moselle)
« On est dépositaire d’un espace commun, il faut le préserver. On a vidé les campagnes. Il ne reste qu’une coquille vide, plus de coiffeur, plus de bistrot, plus de commerces. Maintenant, on veut aussi nous retirer notre environnement et dresser des éoliennes dans la forêt ». Jean-Claude de Coudrecieux (Sarthe)