La décision a été annoncée par Madame Christine Royer, sous-préfète d’Argentan (Orne) lors de la réunion qui s’est tenue à Echauffour en présence de la députée, du maire, des représentants de la DREAL Normandie, des cadres de la société Voltalia, promotteuse et exploitante du projet, du bureau acoustique Venatech, de Monsieur Patrick Dugast, expert acousticien conseil des riverains d’Echauffour, et des représentants des associations et des riverains.
Voir le communiqué des fédérations Belle Normandie Environnement et de la Fédération Environnement Durable.
Cette victoire (une première en France) est l’aboutissement d’une lutte acharnée des riverains de la zone éolienne d’Échauffour pour faire reconnaître la non-conformité à la législation du parc de cinq éoliennes installées, à moins de 1000m de leurs habitations, par Voltalia en avril 2019. Cette non-conformité est la source de nuisances sonores violentes et insupportables, de jour comme de nuit, dont les conséquences sanitaires prennent aujourd’hui des proportions alarmantes dans ce village de l’Orne.
Le Réveil Normand y consacre un long article le 22 janvier
« C’est la première fois que nous sommes un peu entendus », a reconnu Fabien Ferreri, le porte-parole du collectif.
Les riverains avaient refusé de poursuivre la campagne de mesures acoustiques trois mois de plus, donc au-delà du 2 décembre 2020, comme cela a été demandé par Voltalia et accepté par la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).
Ils estimaient qu’une étude de 90 jours était amplement suffisante, la durée moyenne d’une campagne de mesures acoustiques étant généralement inférieure à 45 jours. Les riverains ne voyaient là qu’un moyen pour Voltalia de « poursuivre sa campagne d’équilibrisme pour arriver à des résultats que nous ne pourrons plus contester qu’avec des procédures longues, coûteuses et épuisantes moralement ».
Extrait de la circulaire ministérielle du 29 août 2011, relative aux conséquences et orientations du classement des éoliennes dans le régime des installations classées: «La police des installations classées permettra en effet de procéder, lorsque cela sera opportun, à des mesures de bruit lors du fonctionnement des aérogénérateurs et de prononcer des sanctions administratives, pouvant aller jusqu’à la suspension des installations, si ces mesures montrent que les dispositions prescrites ne sont pas tenues.»
Cette reconnaissance que le bien-être et la santé des citoyens priment encore sur les bénéfices des actionnaires des sociétés éoliennes doit nous servir d’exemple et d’encouragement. La mobilisation des associations et des riverains, l’appui des experts acousticiens peuvent faire plier les services de l’État.