Congrès mondial de la nature : le collectif TNE s’invite à Marseille pour un point presse

La Base

En marge du congrès mondial de la nature et à l’initiative de TNE Occitanie Environnement, a eu lieu à La Base de Marseille un point-presse le 6 septembre, avec le concours de la Fédération nationale Vent de Colère (son président D. Steinbach) et le collectif associatif provençal défendant la Sainte Victoire (M-A. Chavanis).
Pour TNE, y participaient nos amis Marjolaine et Dominique Villey-Migraine, Kevin Jeanroy et Bruno Ladsous.

L’objectif du point-presse : mettre en lumière les incohérences du gouvernement français, en faisant connaître à l’opinion combien la politique énergétique ” tout éolien électrique ” de celui-ci nuit à la biodiversité, sans pour autant réduire les émissions de CO2 qui est censé en être l’objectif unique. Voir l’article de la Provence en PDF.

TNE a présenté un plaidoyer pour une transition écologique respectueuse du vivant, et en particulier de la biodiversité.

TNE a illustré les méfaits de l’éolien pour la biodiversité par de nombreux exemples :

  •  Atteinte aux habitats des espèces : sites Natura 2000, zones humides, forêts…
  • Dérangement des espèces, mais aussi collisions et effets barotraumatiques, tant pour les oiseaux que pour les chauve-souris

Des chiffres ont été donnés, émanant de la SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères) : les effectifs de noctules communes ont chuté de 88%, les éoliennes étant la première cause d’accidentologie et de la DREAL : à Roustan/ Aveyron, 44 chauve-souris/éolienne et par an en moyenne, ce avant prélèvement par les prédateurs naturels.

Plusieurs ” accidents ” mettant en cause des éoliennes ont été décrits (aigle royal, aigle de Bonelli, vautour moine), avec toutes leurs conséquences sur l’état de conservation de ces espèces à long terme.
TNE a fait observer que tout le parc éolien régional est concentré dans les zones les plus sensibles pour la biodiversité, et demandé que la Ministre s’exprime sur cette contradiction flagrante.

Les textes obligent les opérateurs à demander une dérogation à l’interdiction de détruire des espèces protégées, dès lors qu’un tel risque est avéré. Pourtant, l’État accorde certains projets en oubliant cette disposition, de sorte que l’Etat ne respecte pas son devoir de maintenir dans un état de conservation favorable des espèces protégées dans leur aire de répartition naturelle.

TNE demande que l’Etat impose aux opérateurs l’obligation de rechercher des solutions alternatives à des projets éoliens qui, dans une Occitanie qui en est saturée, ne présente pas de raison impérative d’intérêt public majeur, a fortiori dans des sites à forts enjeux environnementaux.

Il a enfin été exposé combien les services de l’État manquent parfois de vigilance voire de moyens humains pour instruire des études d’impacts complexes qui sont souvent incomplètes ou biaisées, puis rappelé que la ministre et ses services devraient, dans le respect de la démocratie environnementale, mieux écouter les associations compétentes (LPO, SFEPM, fédérations régionales de FNE, Sos-busards …) qui leur ont demandé un moratoire éolien sur 3 départements de la Région.

TNE demande que soient réellement prises en compte les alertes régulièrement émises par le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) ainsi que les avis les plus pertinents exprimés par l’autorité environnementale. La commission biodiversité du collectif a synthétisé ses positions dans un document “Biodiversité et Occitanie”.

Le collectif de la Sainte Victoire et la fédération Vent de Colère ont illustré les mêmes contradictions entre l’objectif officiel de zéro perte nette de biodiversité et les autorisations données. Ainsi que les mêmes dénaturations voire dévoiements des textes officiels censés protéger la nature. Le comble est que la ministre se dit publiquement ” très réservée “ sur ce projet au moment même où ses services refusent aux associaitons un accès au dossier environnemental.

Alors, que veut-on au juste ? Seulement satisfaire ” à tout prix ” les appétits d’opérateurs vivant de subventions et ne contribuant nullement à réduire les émissions de CO² ? Quel environnement souhaitons-nous léguer aux générations futures ?
Notre alerte sera-t-elle enfin entendue, ou bien le Congrès mondial de la nature ne sera-t-il en fin de compte que de la ” comm ” ?

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