C’est bon pour les finances publiques, mais attention aux fraudeurs !

De temps en temps, il y a une bonne nouvelle du côté des opérateurs éoliens. Là il s’agit de l’évolution du marché de gros de l’électricité et des contrats d’achat garanti consentis par l’Etat aux dits opérateurs. Cette année et pour la 1ère fois, il y aura une baisse significative des charges de l’État :

« La CRE prévoit, dans les conditions actuelles de prix de gros, que toutes les filières d’énergies renouvelables en métropole continentale représenteront des recettes pour le budget de l’Etat, pour une contribution cumulée, de 30,9 Md€ au titre de 2022 et 2023. La filière éolienne terrestre contribue majoritairement à cette recette, à hauteur de 21,7 Md€. »

On est toutefois loin des 121 milliards de charges estimés par la Cour des comptes en 2018 pour l’éolien et le solaire auxquels il faut ajouter tous les contrats signés depuis 2017.

Il aura donc fallu une guerre et la décision absurde d’indexer les prix de l’électricité sur le gaz pour que cela se produise. On ne sait pas s’il faut s’en féliciter mais c’est toujours bon à prendre pour les finances publiques, même si cela ne réparera pas les erreurs du passé et le coût faramineux de l’éolien et du solaire ces dernières années.

Attention toutefois aux petits malins qui résilient leurs contrats pour aller vendre sur le marché directement …

« La CRE alerte sur le phénomène des résiliations anticipées des contrats de soutien par certains producteurs ENR. En juillet 2022, les demandes identifiées concernaient une puissance installée cumulée de 1,3 GW. A fin septembre 2022, ce volume dépasse les 3,7 GW. Cela représente une perte considérable pour le budget de l’Etat, de l’ordre de 6 à 7 Md€ cumulés pour les années 2022 et 2023, 

Ces installations n’ont pu être développées que grâce au soutien financier de l’Etat dont elles ont bénéficié sur des durées généralement supérieures à 10 ans. Il est tout à fait anormal que les producteurs concernés sortent des contrats garantis par l’Etat à quelques années de leur échéance pour profiter des prix de gros élevés. La CRE recommande donc de renforcer la mesure de taxation des rentes infra-marginales prévues par la réglementation européenne pour ces installations. »

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