Dernière réunion du processus de concertation sur le projet photovoltaïque privé controversé Solarzac.
La dernière réunion du processus de concertation sur le projet photovoltaïque privé controversé Solarzac s’est déroulée mardi soir, 23 juillet, pendant plus de trois heures dans une ambiance houleuse, a constaté une journaliste de l’AFP.
Plusieurs dizaines d’opposants à ce projet situé dans une zone du sud Larzac classée Natura 2000 et patrimoine mondial de l’Unesco au titre des paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen, étaient largement majoritaires dans la salle polyvalente de Salelles-du-Bosc.
Dans une ambiance tendue – en présence de gendarmes – élus, défenseurs de l’environnement, associations, agriculteurs ou simples habitants ont fait connaître avec force leur rejet des trois scénarios proposés par l’entreprise héraultaise Arkolia Energies qui envisage de couvrir de 220 à 400 hectares, éventuellement avec un projet de bio-méthanisation, sur un domaine privé du Cros (Hérault) qui était ces dernières années une chasse commerciale.
Julien Pradel, pour l’association Terres du Larzac, créée en opposition au projet, a dénoncé une « inégalité des moyens » dans la concertation préalable entamée début mai et une forme de « violence » de la part de l’industriel pour imposer ce parc photovoltaïque contre la volonté de la population. « Cette concertation a été une immense pub pour votre projet », a-t-il lancé. Dominique Voillaume, de la Confédération paysanne parle de « méthodes coloniales ». Elle s’inquiète du fait que « les terres vont devenir un instrument de spéculation financière ». Le financement participatif proposé sur le tard par Arkolia n’est que « de l’achat de consciences », assure pour sa part le militant anti-éolien Bruno Ladsous.