Victoire de la biodiversité …

Mercredi, le tribunal de Montpellier a condamné Energie Renouvelable du Languedoc, filiale du groupe Valeco, à 200 000 euros d’amende (dont 100 000 euros avec sursis), et le dirigeant du groupe, François Daumard, à une amende de 40 000 euros (dont 20 000 avec sursis) pour la mort d’un aigle royal sur le site éolien de Bernagues, dans le nord de l’Hérault, en 2023. L’oiseau, suivi par GPS, était le mâle d’un couple installé à proximité. La justice a ordonné la suspension pour un an de l’activité du parc – à l’arrêt depuis 2023 – situé dans un couloir migratoire.

Nos amis du Collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité 34-12 qui regroupe 50 associations de l’Hérault et du Sud Aveyron a mené ce combat juridique victorieux avec la LPO et la FNE Occitanie Méditerranée. Outre les amendes dont écopent la filiale de VALECO et le dirigeant du groupe, ils rappellent les principales décisions du tribunal correctionnel de Montpellier contre la société Energies Renouvelables du Languedoc (ERL) – groupe VALECO. (voir leur communiqué complet)

Le juge a décidé : la suspension de l’activité de la centrale éolienne pendant une année avec exécution provisoire = exécutoire même si elle fait appel de sa condamnation au pénal.
Cette dernière décision permettra que cesse la mortalité des oiseaux et des chiroptères par les machines pendant au moins une année… en attendant deux décisions :
* La décision de démoliIon des éoliennes de Bernagues : le délibéré aura lieu le 30 avril 2025
* La suite du recours administraIf pour exiger l’arrêt définiIf des machines.
En effet, la mortalité par les éoliennes est systémique, endémique et persistante dans toute la France, et particulièrement en Occitanie et dans le Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc, espace de moyennes montagnes pourvu d’une grande richesse de rapaces, de chiroptères et de passereaux migrateurs, espèces protégées très sensibles à l’éolien.

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La politique des Shadocks

Ça y est ! On y est ! L’absurdité de la politique énergétique apparaît dans toute sa splendeur.

Petit retour en arrière. 

Dans le cadre de l’obsession de la Commission européenne pour l’introduction de la concurrence libre et non faussée dans tous les secteurs, on a voulu ouvrir le marché de l’électricité. 

On a donc permis à des opérateurs privés de proposer des contrats de fourniture d’électricité aux particuliers à côté de ceux de l’opérateur historique EDF. Par la même occasion on a obligé ce même opérateur à scinder ses activités de producteur et de distributeur mais c’est une autre histoire même si elle interfère.

  • Premier problème : pour que ces opérateurs privés puissent faire des offres attractives, il fallait qu’il n’y ait pas qu’un seul producteur. On a donc ouvert le marché de la production. L’hydroélectricité et le nucléaire étant verrouillés, restaient les énergies renouvelables, essentiellement éolien et photovoltaïque. 
  • Deuxième problème : ces ENR n’étant pas compétitives, donc, pour que les énergéticiens privés puissent gagner de l’argent on leur a proposé un prix garanti au-dessus de celui du marché en leur promettant d’acheter toute leur production sur quinze ans.
  • Troisième problème : les fournisseurs indépendants qui proposaient des contrats aux particuliers avaient parfois des problèmes d’approvisionnement. On a donc imposé à EDF de leur vendre du nucléaire à un prix en dessous du marché (42 euros le Mgw/h).

Et dans ce magnifique paysage de la concurrence libre et non faussée, tout cela coûtait beaucoup d’argent à la collectivité pour que quelques-uns se gavent.

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Alerte sur le Mont Caroux (34)

Deux projets de centrales industrielles d’énergie renouvelable à St Julien (34) dans le Haut Languedoc ?

Pourtant le très officiel Conseil National de Protection de la Nature a rendu dès 2021 un avis net, clair et d’une extrême importance : “ Le Parc naturel régional du Haut-Languedoc dépasse très largement l’objectif national d’autonomie de production d’électricité renouvelable ”. 

Le PNR détient déjà le triste record de presque 300 éoliennes sur son territoire et pourtant un autre projet d’installation de ces machines voit le jour chez nous.

Le CNPN s’interroge également “ sur l’intérêt de continuer ce type de développement sur ce territoire, dont l’impact sur la biodiversité ne fera que se dégrader ”.

Arêtes du Griffoulas, col d’Ourliades, arête de Ramandure, Peyre Azent, Chavardès… tous ces noms pour évoquer un lieu magique du Caroux : Le Montahut.

Espace sauvage et encore préservé, riche par sa flore, sa faune, habités par des gens qui y sont nés ou ont choisi d’y vivre pour ses paysages uniques et son environnement différents selon l’heure du jour ou le moment de l’année… mais jusqu’à quand cette qualité de vie ?

Sur le site de Montahut un promoteur veut implanter des éoliennes et du photovoltaïque au sol !!

On rêve ? Non :  la Sarl Le Manoir a déjà rencontré M. Azaïs, maire de St-Julien ainsi que ses conseillers municipaux pour les convaincre de ses projets. Des habitants se mobilisent pour éviter le pire.

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Se documenter pour mieux se battre

L’élargissement de nos préoccupations aux projets solaires sous leurs différentes formes se heurte un peu à la difficulté d’en maîtriser le processus global, dans les différentes étapes de ces projets.

Pour l’éolien terrestre nous le maîtrisons parfaitement, cf. par ex. notre guide de la résistance, même s’il nous faut nous adapter régulièrement aux évolutions de la règlementation que nous impose le ministère. 

Pour les projets « solaires », qui ne relèvent pas d’une autorisation environnementale unique, c’est plus complexe, avec en plus le caractère mouvant et évolutif à vitesse  » grand V  » de la règlementation applicable : une frénésie administrative remarquable.

Un de nos avocats a publié un article complet. Cet article pédagogique donne une bonne vision des enjeux et des moyens juridiques à introduire selon la catégorie du projet.

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Programmation pluriannuelle de l’énergie 2023-2035 : un décret précipité

Le ministère de la transition écologique envisage de prendre un décret dit PPE 3 début 2025, couplé à une actualisation de la SNBC (Stratégie nationale bas carbone).

  • Sans même attendre la fin de la consultation du public.
  • Sans respecter la Loi, qui exige que la PPE passe par une Loi
  • Sans qu’il y ait la moindre urgence. Au profit des lobbies.

Lisez l’analyse critique ci-dessous, pour bien en comprendre les enjeux : vous découvrirez et mesurerez la faiblesse légale, technique et économique de ce projet de décret.

Ce projet de décret PPE 3, outre qu’il ne respecte pas la Loi (décret alors que ce devrait être une loi, absence d’évaluation environnementale), souffre d’un très grand nombre d’insuffisances, qu’il faut faire connaître à vos parlementaires ainsi qu’à la presse.

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