Souvenez-vous… C’était au mois de mai 2020, nous retrouvions la beauté du printemps dans l’allégresse de nos balades, et nous apprenions dans la nuit que le dernier bastion des Gilets Jaunes Aveyron encore dressé à proximité d’un rond-point était en train de se consumer, ne laissant finalement qu’un petit tas de cendres et d’objets épars, seuls vestiges de la vie qui s’était créée là.
Alors évidemment, nous avons voulu aller voir, se rendre compte et sentir dans nos chairs cet ultime acte visant à briser définitivement nos solidarités acquises lors de ces dernières années de lutte. Car c’est bien de distanciation sociale dont il s’agit : nous empêcher par tous les moyens de nous retrouver, de nous organiser, de nous défendre face à ce gouvernement qui en profites pour imposer ses lois dans l’urgence et la peur.
Et voilà que l’on donne aux forces de l’ordre une nouvelle arme, bien pernicieuse, en leur permettant de mettre des amendes sans justification, sans identification, sans verbalisation et même par vidéo-surveillance. Des amendes simplement pour se trouver là, dans un espace public, pour exprimer notre désarroi et notre colère, mais aussi nos envies pour construire le monde de demain.
On se donne rendez-vous le mardi 2 février à 13h30
devant le tribunal de Rodez,
pour contester l’amende de deux personnes présentes ce jour de mai, dont un journaliste.