Mercredi matin, 19 décembre, l’Amassada recevait une information concernant une potentielle expulsion pour le lendemain, jeudi. Face à ce danger, nous avons décidé de lancer un appel à nous rejoindre sur le site. Plus de 50 personnes ont répondu présentes. Avec des arrivées jusqu’au petit matin. Des barricades ont été montées dans la nuit, chacun apportant son énergie à l’oeuvre collective.
Nous étions prêt.e.s dès l’aube à résister pour défendre ces lieux et notre dignité, pour défendre ce bout de territoire que nous habitons depuis plus de 5 ans. Nous étions prêt.e.s à défendre non seulement les maisons et cabanes de l’Amassada, mais aussi les champs et les bois alentours. Et nous sommes toujours plus que jamais déterminés à le faire. L’expulsion n’a pas eu lieu ce jeudi 20 décembre. Cependant, nous savons pertinemment que ce n’est que partie remise. En effet, la procédure d’expropriation a été lancée suite à la DUP, validée par la préfecture de l’Aveyron en juin dernier. L’État peut donc intervenir à tout moment pour détruire la Commune Libre de l’Amassada.
Sachant aussi qu’un certain nombre de camarades habitant la région subissent une pression policière et judiciaire régulière (contrôles, convocations, GAV, procès, intimidations verbales) pour leurs engagements ici ; nous ne sommes pas dupes des tentatives du pouvoir d’en finir avec cette lutte territoriale contre un de ces Grands Projets Inutiles. Nous voyons bien comment toute contestation est réprimée, et les militants écologistes mis sous surveillance étroite. Le cas de Bure est exemplaire en ce sens, et est un laboratoire policier qui servira ailleurs.