Bilan 2024 de la Mission régionale d’autorité environnementale (Mrae) d’Occitanie.

La tendance observée ces dernières années se confirme, l’offensive des Énergies renouvelables en territoire rural se concentre sur le photovoltaïque au sol avec depuis quatre ans une moyenne de 600 hectares par an artificialisés, soit une puissance installée de 500 MgW environ. 

Du côté de l’éolien en 2024 avec « seulement » trois nouvelles centrales, une extension et un repowering examinés par la Mrae, on est à 65 MgW de capacités nouvelles installées. 

Sur ces cinq projets, deux se situent dans l’aire du PNR du Haut Languedoc et 2025 ne se présente pas mieux pour ce Parc naturel qui n’aura bientôt de naturel que le label.

Visiblement les énergéticiens se concentrent sur le photovoltaïque au sol (naturel, agricole, forestier) jusqu’à présent plus facile à imposer aux populations, qui ont tendance à mieux l’accepter que l’éolien industriel, et moins cher à installer pour les promoteurs que sur les toits, ombrières de parking, etc. y compris les leurs !!

Point sur les dossiers Mrae Occitanie

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Alerte sur le Mont Caroux (34)

Deux projets de centrales industrielles d’énergie renouvelable à St Julien (34) dans le Haut Languedoc ?

Pourtant le très officiel Conseil National de Protection de la Nature a rendu dès 2021 un avis net, clair et d’une extrême importance : “ Le Parc naturel régional du Haut-Languedoc dépasse très largement l’objectif national d’autonomie de production d’électricité renouvelable ”. 

Le PNR détient déjà le triste record de presque 300 éoliennes sur son territoire et pourtant un autre projet d’installation de ces machines voit le jour chez nous.

Le CNPN s’interroge également “ sur l’intérêt de continuer ce type de développement sur ce territoire, dont l’impact sur la biodiversité ne fera que se dégrader ”.

Arêtes du Griffoulas, col d’Ourliades, arête de Ramandure, Peyre Azent, Chavardès… tous ces noms pour évoquer un lieu magique du Caroux : Le Montahut.

Espace sauvage et encore préservé, riche par sa flore, sa faune, habités par des gens qui y sont nés ou ont choisi d’y vivre pour ses paysages uniques et son environnement différents selon l’heure du jour ou le moment de l’année… mais jusqu’à quand cette qualité de vie ?

Sur le site de Montahut un promoteur veut implanter des éoliennes et du photovoltaïque au sol !!

On rêve ? Non :  la Sarl Le Manoir a déjà rencontré M. Azaïs, maire de St-Julien ainsi que ses conseillers municipaux pour les convaincre de ses projets. Des habitants se mobilisent pour éviter le pire.

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Un projet de Valeco met en danger un patrimoine archéologique majeur !…

Le projet de parc éolien (5 aérogénérateurs de 125 mètres en bout de pale ) est porté par la société Valeco. Il est localisé au lieu-dit «La Pézille » sur la commune de Cambon-et-Salvergues, dans l’Hérault, en limite avec le département du Tarn. La commune fait partie du Parc naturel régional du Haut Languedoc (PNRHL).

Plusieurs instances ont déjà produit des avis défavorables ou très réservés.

  • Le Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon considère que l’étude d’impact est très insuffisante : Elle ne détecte pas la Grande Noctule, espèce à enjeu majeur.  Elle sous-estime les impacts à cause d’une mauvaise évaluation des niveaux d’activité et de la non prise en compte  de la perte d’habitat induite par l’évitement des éoliennes par les chiroptères Enfin, cette étude surestime l’efficacité des mesures de bridage.
  • La mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) Occitanie souligne l’insuffisance des mesures proposées au titre des enjeux naturalistes élevés, compte tenu du contexte dans lequel le site retenu s’insère, en rappelant que les inventaires naturalistes réalisés en 2017-2018 n’ont pas fait l’objet de compléments ni de mise à jour depuis le dépôt du dossier en 2020. Mais la MRAe relève que les parcs en production ou en projets autorisés dans ce même secteur sont visibles ou co-visibles depuis de nombreux points de vue. Dans ce contexte, le projet de Valeco ne se limite pas à renforcer la présence de l’éolien sur ce secteur, il occupe un espace de l’horizon actuellement libre d’éoliennes et participe ainsi à un effet de saturation du paysage.
  • Le parc Naturel régional du Haut Languedoc avait émis en 2020 un avis très réservé et proposait des mesures d’amélioration. Malgré des avancées, le président du Parc réitère son avis très réservé, pour une série de raisons. Les niveaux de bruit calculés dépassent les seuils règlementaires, pas de prise en compte des effets de saturation paysagère et plusieurs enjeux environnementaux restent sans réponse acceptable (aucun inventaire depuis 2020, insuffisance des suivis de mortalité envisagés…)
  • De son côté les associations tarnaises et héraultaises du collectif TNE ont donné leur avis lors de la commission Énergie du PNR Haut Languedoc en février 2024. Reprenant l’ensemble des arguments concernant les menaces sur la biodiversité et les espèces protégées, l’effet cumulatif de ces 5 éoliennes et les incidences sur le milieu humain les associations concluent : la priorité aujourd’hui, sur ce secteur frontalier Hérault-Tarn du Haut Languedoc, est de ne plus autoriser de nouveaux projets éoliens qui auraient pour effet la destruction définitive d’habitats riches de biodiversité et de perturber la qualité de vie de ses habitants. Nous sommes donc défavorables au projet éolien de la Pézille (Valéco) sur la commune de Cambon et Salvergues.

Une des conséquences majeures de ce projet est l’impact sur le patrimoine archéologique de ce site. Après avoir  pris connaissance du dossier d’enquête publique pour le Parc Éolien de la Pézille, un archéologue réputé rappelle que ce site d’implantation est d’une importance archéologique « flagrante »

Un ensemble composé de gravures rupestres sur le chaos granitique, sous la forme de bassins et de signes gravés  donne à ce site un rang quasi unique par son importance dans l’ensemble de la région Occitanie. « La présence d’un dolmen inédit et conservé intact, préservé de toutes fouilles anciennes et avec l’ensemble de ses composantes architecturales au cœur de l’emprise du projet éolien, donne à ce site une dimension patrimoniale et scientifique majeure qui dépasse largement l’intérêt régional ».

Le projet représente donc « le risque d’une potentielle destruction totale d’un site archéologique majeur, une perte irrémédiable d’informations scientifiques, et une atteinte au patrimoine culturel régional ».
Rémi AZÉMAR, Agrégé de l’Université, Docteur en anthropologie sociale et historique


Voici un récapitulatif des moyens pour participer à l’enquête avec le lien pour l’Hérault qui fonctionne et que vous pouvez transmettre.

Voici le lien internet des services de l’Etat dans le département de l’Herault https://www.herault.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/ENQUETES-PUBLIQUES2/PARC-EOLIEN-DE-LA-PEZILLE-CAMBON-ET-SALVERGUES

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Se documenter pour mieux se battre

L’élargissement de nos préoccupations aux projets solaires sous leurs différentes formes se heurte un peu à la difficulté d’en maîtriser le processus global, dans les différentes étapes de ces projets.

Pour l’éolien terrestre nous le maîtrisons parfaitement, cf. par ex. notre guide de la résistance, même s’il nous faut nous adapter régulièrement aux évolutions de la règlementation que nous impose le ministère. 

Pour les projets « solaires », qui ne relèvent pas d’une autorisation environnementale unique, c’est plus complexe, avec en plus le caractère mouvant et évolutif à vitesse  » grand V  » de la règlementation applicable : une frénésie administrative remarquable.

Un de nos avocats a publié un article complet. Cet article pédagogique donne une bonne vision des enjeux et des moyens juridiques à introduire selon la catégorie du projet.

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Pas de photovoltaïque dans les espaces protégés

Pas de photovoltaïque contre les espèces protégées

Dans l’Aude, sur les communes de Tournissan et Ribaute sont prévus 112 918 panneaux sur une surface clôturée de 40 hectares, impactant Hautes Corbières, Corbières Occidentales, une Zone d’Espace Naturel Sensible.

Cette réalisation implique la destruction de spécimens et/ou d’habitats de repos et de reproduction de 38 espèces de faune protégées. (voir dans En vie de Béziers l’article Les promoteurs peuvent massacrer des espèces protégées…)

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