Grâce aux oiseaux et chauves souris tués par les éoliennes existantes et grâce à l’armée de l’air, le projet éolien de Fontrieu a été rejeté ! http://www.tarn.gouv.fr/arrete-portant-rejet-d-une-demande-d-exploiter-un-a8486.html … une bonne nouvelle dont on avait bien besoin !
Emmanuel Forichon, secrétaire de Calelh (Association pour la qualité de vie et de l’environnement en Haut-Languedoc), administrateur de FNE-MP nous envoie ce commentaire
Depuis 3 ans, nous avons réussi à établir un contact avec le parc du Haut Languedoc, et obtenu une place, si réduite soit-elle, dans sa commission énergie. Nous pouvons désormais y faire entendre, si nous le voulons, une voix différente de celle des opérateurs et des élus : la voix des habitants, des citoyens qui posent des questions trop souvent tues et presque toujours sans réponse. Le petit grain de la dissonance est semé et par moment ça germe.
À la commission où était examiné le projet de Fontrieu (en fait 2 séances successives), l’opérateur était venu en force, et les élus, maire en tête, débitant leur laïus pour vendre leurs marchandises avariées… Christel et moi étions là, elle pour témoigner de sa souffrance de riveraine expulsée de sa maison et de son projet de vie (voir notre article concernant le procès intenté à un opérateur éolien pour nuisances sonores), et moi pour plaider le respect du vivant, la seule vérité qui compte : que laisserons-nous de ce monde à nos petits enfants ?
Est-ce que notre voix a porté ? D’après les considérants de la décision préfectorale, les résultats de mortalité massive des chiroptères et des oiseaux ont compté, mais surtout l’avis défavorable des forces aériennes… La vie et la souffrance des humains n’entrent pas en ligne de compte en matière d’éolien, nos autorités sont tenu d’adopter une vision morcelée du vivant, faute de quoi leur décision serait fragilisée !
Quant au motif invoqué de la mission des armées, retenons ce qui compte dans l’affaire : la sécurité des pilotes. Pourtant ces vies humaines-là n’avaient pas été évoquées – sauf par nous ! – dans le cas des éoliennes de l’ex maire de Lacaune. Il est vrai qu’il les avait négociées en haut-lieu, avec l’aide d’un député !
En conclusion, continuons sans peur des pouvoirs en place et sans reproche pour nos convictions, à dénoncer des projets industriels dont le moteur principal n’est pas le vent mais le lucre, et qui produisent moins d’énergie que de déprédations.
Félicitations, seul le résultat compte…
Nous avons un sujet plus compliqué avec SAUVETERRE 2, ou j’espère que l’association CALELH sera à nos cotés pour défendre la porte d’entrée sud du Tarn ou des intérêts particuliers s’opposent à l’intérêt général. Dans une région déjà bien cabossée par la désindustrialisation, ils veulent tuer le tourisme….