La Région Occitanie s’est inspirée de la Convention citoyenne pour le climat qui a réuni régulièrement 150 Français, tous tirés au sort (…). L’objectif d’une convention est, pour Carole Delga, de donner la parole aux citoyennes et citoyens, selon une méthode d’écoute active très poussée, en vue d’enrichir le débat et d’inclure l’expérience des habitants dans les données préalables aux décisions et actions des pouvoirs publics.
La Région lance donc une convention citoyenne occitane d’autant mieux inspirée de celle de Macron qu’elle a été pilotée par le réseau Démocratie Ouverte qui, « après un gros travail de plaidoyer a réussi à convaincre le gouvernement de lui (en) laisser l’organisation » ; c’est cette même association déjà partenaire de la Région Occitanie qui l’a « vendue » à Carole Delga. C’est une habitude bien rôdée des communicants de décliner leurs concepts pour en amortir l’investissement.
Encore faut-il que l’on ne passe pas d’une chose à son erzats !
En France les régions n’ont ni pouvoir législatif ni réglementaire. Nous ne sommes pas dans un état fédéral. Les motions que votera cette convention ne pourront qu’influencer les orientations budgétaires de l’assemblée régionale. Il ne s’agit pas, comme pour sa grande sœur nationale, de proposer des lois ou des décrets.
Par ailleurs réfléchir sur les « transformations nécessaires pour changer de modèle » en prenant le temps d’écouter des experts – on aimerait savoir si ce sont les mêmes qui ont pondu le scénario mal ficelé Repos – et enfin de débattre, tout cela en 7 jours (chiffre biblique !) … c’est un peu court.
Il a fallu plus de deux ans à notre collectif TNE-OE pour rencontrer un élu régional responsable des problèmes de l’énergie ; le réseau Démocratie Ouverte pourrait peut-être conseiller à la Région d’ouvrir un peu plus rapidement ses portes aux associations citoyennes, au lieu de se faire valoir auprès des media à organiser une pâle copie de convention citoyenne.