Les habitants du hameau de Cubserviès dans la Montagne Noire audoise sont ravis de l’installation de la fibre optique qui leur assurera l’accès à internet.
Mais ils ont été surpris que le Département de l’Aude, initiateur du projet et le SYADEN, groupement de toutes les intercommunalités audoises qui pilote l’installation de la fibre pour la partie rurale du département n’aient pas encouragé l’emploi local ou régional, malgré toutes les promesses faites…
En effet ce sont des travailleurs polonais, avec du matériel et des véhicules polonais, qui installent la fibre.
D’où leurs interrogations : malgré tous les discours sur l’utilisation des ressources humaines de notre département ou de notre région, comment se fait-il que le SYADEN ait recours à des travailleurs venus de la lointaine Pologne?
N’y a-t-il pas chez nous des entreprises à même de réaliser ce type de travail ? Le chômage est endémique dans notre département, un des plus touchés de France, alors pourquoi ce choix d’une entreprise d’un pays certes européen mais aussi lointain que la Pologne. Une question de prix peut-être ?
Mais alors, quel est le statut de ces travailleurs ?
Combien sont-ils payés, et de quelle protection sociale bénéficient-ils ?
La concurrence entre les salaires polonais et français est-elle « libre et non faussée » et donc « normale » ?
Ce qui a conduit Patrice LUCCHINI a écrire à Régis Banquet, président du SYADEN pour lui faire part des interrogations de ses concitoyens.
La sous-traitance endémique dans le secteur de l’énergie, l’appel à des travailleurs que les statuts précaires et les conditions de travail rendent vulnérables, ne visent qu’à augmenter les profits des donneurs d’ordre. C’est une véritable régression sociale à laquelle nos élus prêtent la main.