Réponse à un article paru dans les pages régionales du Midi Libre
Monsieur,
Votre article « pourquoi c’est la crise de l’énergie » paru ce 14 novembre a attiré notre attention. Pour la pleine information de vos lecteurs, il serait bon de leur faire savoir que la hausse des prix de l’électricité a pour cause essentielle la multiplication des énergies renouvelables intermittentes.
En effet, celles-ci sont couplées aux centrales thermiques à flamme (à base de méthane, sauf Cordemais qui brûle du charbon) : quand elles sont appelées par le réseau (RTE), c’est que les centrales solaires et éoliennes n’ont pas suffi (au-delà du socle nucléaire et hydraulique) à couvrir le niveau de demande.
Or le prix de l’électricité est fixé sur le marché européen par le principe du coût marginal qui veut qu’on prenne comme prix de référence le prix de la dernière capacité de production qu’on doit appeler pour équilibrer le réseau. Précisément, ce sont les centrales thermiques qui sont appelées les dernières et qui donc établissent le prix de marché. Depuis de longs mois elles sont impactées par le coût élevé de la ressource (charbon, gaz et notamment le gaz russe dont la Russie tient le robinet). Elles ne sont que dans une faible mesure impactées par le prix de la tonne de CO2.
Ajoutons cette évidence que pour le consommateur final, le prix de l’électricité apparaît comme fortement lié à la capacité installée en EnR intermittentes par habitant.
C’est très ennuyeux pour les ménages, ce ne l’est pas moins pour la compétitivité de nos entreprises.
Pourquoi enfin ne pas préciser que la multiplication des points d’injection sur le réseau, pour le moment c’est avant tout l’éolien industriel qui mite nos territoires ruraux. Les panneaux chez les particuliers, ça reste très marginal.
Salutations,
Ne pas perdre de vue :
-que l’électricité n’est pas le seul vecteur d’énergie à prendre en compte : l’hydrogène, bleu pour commencer, permet d’assurer notamment le chauffage et les déplacements , d’autant que cela peut s’effectuer de façon décentralisée, sans un réseau global bien plus coûteux à maintenir.
– que toute augmentation des prix, pas seulement de l’électricité, augmente la note bien moins que celle du réchauffement climatique.