La programmation pluriannuelle de l’énergie n°3 (PPE 3), annonce d’une gabegie

La programmation pluriannuelle de l’énergie est un document de programmation qui détermine les modalités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire métropolitain continental. Il a été soumis à consultation publique jusqu’au 5 avril. Bruno Ladsous décrypte (en quelques épisodes les enjeux de ce document).

ACTE I – 2022 à janvier 2025

2022-2023 : deux années perdues

Du côté du ministère (DGEC : Direction Générale Energie Climat), deux phases successives donnant à penser qu’il prépare une programmation pluriannuelle de l’énergie : 

  • Fin 2022 : un débat « Notre avenir énergétique se décide maintenant », 
  • Fin 2023 : une consultation sur la SFEC « stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Sur la base d’un dossier qui ne brille pas par sa qualité technique : pas d’évaluation environnementale, aucuns objectifs de cohésion sociale et territoriale, des objectifs de réduction de la consommation d’énergie flous, objectifs sur l’éolien terrestre supérieurs aux engagements pris par le Président de la République, aucune optimisation du potentiel des renouvelables thermiques …

En parallèle, à Matignon le Secrétariat Général pour la Planification Ecologique (SGPE) pilote ses propres travaux sur la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

2024 : émoi au ministère – lancement précipité d’une PPE 3

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« Je veux que la France soit le premier pays d’Europe exportateur d’électricité » Emmanuel Macron

Courrier au Midi Libre édition Béziers suite à un article paru le 2 décembre 2023 (en PJ)

Nous nous doutons bien qu’il est difficile pour un.e journaliste d’imaginer qu’un préfet – en l’occurence celui de l’Hérault que vous citez dans votre article du lundi 2 décembre – ou que des administrations, puisse altérer la réalité à ce point. A priori, un préfet est pourtant bien placé pour connaître les analyses que formule RTE dans son bilan annuel.

Vous y verrez (infos en pièce jointe) que, contrairement à ce que dit François-Xavier Lauch (« Nous avons un besoin impératif d’électricité »), la production a tellement augmenté que la France a même exporté en 2023 l’électricité équivalente à ce que toutes les éoliennes installées en France ont produit, soit 50TWh.

Pour 2024, le surplus serait de l’ordre des 80 TWh (chiffre le plus récent de RTE).
Par ailleurs, notre consommation en 2023 est identique à celle de 2005, alors que nous sommes 5 millions d’habitants en plus (infos en pièce jointe).

L’éolien comme le photovoltaïque industriel n’ont pas remplacé le nucléaire ; les sources d’énergie s’accumulent, on produit toujours plus au lieu de parler de sobriété, économies, ou du « produire et consommer local »(1).  Ceci dit, certainement pour des raisons financières (la pauvreté augmente en France) ou par conviction écologique, les français n’ont donc pas globalement augmenté leur consommation.

Alors pourquoi vouloir multiplier les centrales d’EnR ainsi que le nucléaire ?

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Planification de l’énergie en Aveyron

Les associations écrivent au Préfet 

L’Aveyron est un département singulier en Occitanie. Quasiment à énergie positive compte tenu de sa puissance hydraulique et des centrales éoliennes et solaires déjà installées.

Aussi les services de l’Etat, sans doute conscients des enjeux environnementaux et naturalistes intenses du département (couloirs migratoires et domaine vital de nombreuses espèces bénéficiant de Plans Nationaux d’Action), ont-ils  dans la lignée de la circulaire Pompili, engagé une démarche locale de planification en invitant les parties prenantes à 4 groupes de travail : paysages et énergie, PV-agrivoltaïque, éolien, méthanisation.

Le Collectif Co-27-XII Environnement  membre de TNE a choisi d’y participer de manière exigeante , en s’appuyant sur son expérience et sa technicité, ainsi que sur la position conjointe du Conseil départemental et de la Chambre d’Agriculture, aux côtés des associations de protection de la nature dont il partage les valeurs.

Le courrier de synthèse ci-joint et ses Annexes ont été adressés au Préfet et aux animateurs des Groupes de Travail. 

Puisse-t-il à l’avenir être tenu compte des recommandations du collectif, à l’évidence majoritaires parmi les parties prenantes.

« Nous considérons…que des intérêts de court terme ne doivent pas nuire aux intérêts de conservation des espèces vivantes à long terme ni aux paysages, qui figurent parmi les intérêts mentionnés à l’article L511-1 du code de l’environnement, incluant l’utilisation rationnelle de l’énergie.
Ainsi, l’objectif de produire des énergies renouvelables ne peut en aucun cas être placé sur le même plan que la protection de l’environnement : il est second.
« 

Lettre au préfet de l’Aveyron (24 octobre 2024)

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Fête de l’automne – Préservons nos montagnes

22 sept à St Agnan (81500)

Bonjour à tous chères Pipistrelles de la rentrée!! asso.pipistrelle.81@gmail.com

C’est notre dernière ligne droite jusqu’au tribunal , encore un bel événement à venir tout prochainement pour finaliser la collecte des frais d’avocat!. Actuellement nous nous mobilisons autour du projet éolien industriel de Puech Moncamp situé sur les communes de Viane, Espérausses et Berlats.

Nous avons le plaisir de vous convier à la fête de l’Automne le dimanche 22 septembre à St Agnan (à côté de Brassac), pour une journée multi-associative, multi-combat, multi-informative, multi-enrichissante, multi-rougail !!!!

Tuti Multi!!!

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Démocratie et Transition : pour une justice environnementale à la hauteur des enjeux de notre temps

Les associations de protection de l’environnement en appellent aux groupes parlementaires

Au nom de la protection de l’environnement, indissociable du droit des citoyens à participer à celle-ci,
Au nom de l’urgence climatique, indissociable d’une protection effective et durable de la biodiversité, des espèces et de leurs habitats,

Pour tous les projets d’aménagement majeurs dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie relevant de l’autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), des infrastructures de transports, et pour tous les projets majeurs relevant de la gestion des ressources vitales telles que l’eau, les métaux et matériaux du sol, ou encore les déchets, nous demandons :

  • une révision de la loi Industrie verte sur ses dispositions tendant à restreindre l’application du code de l’environnement 
  • une abrogation des décrets publiés au Journal officiel les 6 et 7 juillet 2024.
  • le rétablissement du 1er niveau de justice administrative et des délais de recours pour tout type d’aménagement pouvant avoir un impact sur les écosystèmes vivants.
  • le rétablissement des enquêtes publiques matérialisées pour tous les projets.
  • l’obligation de rendre publique un rapport présentant la synthèse des avis émis lors des consultations dématérialisées et la justification des décisions prises. ….
  • l’obligation de rendre accessible les documents déposés par tout porteur de projet d’aménagement, y compris les « portés à connaissance », dans des délais permettant au public de les analyser 
  • la création d’un Défenseur de l’Environnement

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