Pendant des mois, notre ami Bruno L. qui nous représentait, a dépensé beaucoup d’énergie dans les antichambres électroniques « envoyez-moi donc un mail » et téléphoniques du ministère, à rechercher des interlocuteurs, à se faire entendre et à contourner les obstacles de l’administration.
Son ambition était claire : parvenir enfin à discuter avec les responsables ministériels d’un corpus cohérent de 23 demandes – issues de nos débats – qui peuvent constituer une base de dialogue, et permettre aux populations rurales de combattre à armes égales l’invasion éolienne qui entraîne une dégradation majeure de leur cadre de vie.
Mais il lui fallut déjouer bien des pièges. Le 7 août 2019, lors du débat public de Rullac St Circq (Aveyron) la secrétaire d’État promettait d’inviter les représentants de nos associations pour entendre nos arguments. Mais, à la mi-décembre, le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, oubliant la promesse, n’invite que les opérateurs éoliens et quelques ONG amies. La bagarre dura deux mois pour obtenir de la Secrétaire d’Etat (la ministre elle-même continue de nous ignorer) une réunion qui nous était spécialement dédiée, le 14 février.
Lors de cette réunion, qui rassemblait associations nationales et régionales, les 23 demandes furent exposées. La Secrétaire d’État s’engagea à réunir deux groupes de travail pilotés par la DGPR (direction générale de la prévention et des risques) : nuisances de santé, et évolutions de différents textes et procédures.