Lettre ouverte aux parlementaires

Lors de l’assemblée générale du collectif Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement, nous avons écrit une lettre ouverte aux parlementaires pour attirer leur attention sur les enjeux de l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Cette lettre a été signée par toutes les associations présentes à l’AG. Elle circule dans les départements d’Occitanie et s’étoffe d’autres signatures d’associations… Elle est disponible en PDF.

Un an après la promulgation de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, les inquiétudes que nous vous avions exprimées se confirment en grande partie. Nous vous avions alors alertés sur les effets prévisibles de mesures massives et hâtives, prises au nom d’une soi-disant urgence énergétique qui ne reposait pas sur des analyses sérieuses et qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation environnementale.

Aujourd’hui, nous appelons solennellement

votre attention sur trois points particuliers

1. L’appropriation territoriale des énergies renouvelables voulue par la loi peine, pour le moins, à se traduire dans les faits. Les collectivités se trouvent confrontées à de réelles difficultés pour élaborer leurs « zones d’accélération », ce qui se traduit en Occitanie par un taux de réponse inférieur à 10 % à ce jour. Compte tenu des diverses pressions exercées sur les collectivités, nous avons de fortes raisons de craindre que nombre de leurs propositions puissent être porteuses de menaces pour la santé de la population et pour les fonctionnalités écologiques des sols naturels, agricoles et forestiers. Quelles que soient les considérations énergétiques, l’État doit être garant de la protection du vivant qui est une urgence prioritaire dans un contexte d’effondrement de la biodiversité.

Plus que jamais la Charte de l’Environnement partie intégrante de la Constitution de la Vème République, doit être mise en œuvre, tant en son Préambule qu’en son article 1 « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. ».

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Le numéro 4 de Détoccigène est arrivé

Rédigé par les membres du collectif TNE-Occitanie Environnement voici le n°4 de Détoccigène

Le lac de Charpal en Lozère

Sommaire

  • Page 2 : l’Édito
  • Page 3 : Zader, zaper, zaer. Comment donner la parole et conserver la main ?
    Un partage léonin de la richesse.
  • Page 4 – 5 : Le Collectif en Occitanie – 11 départements mobilisés au sein de TNE/OE.
  • Page 6 : La Dérogation Espèces Protégées, ou DEP La France s’est engagée à défendre les espèces protégées et leurs habitats. En apparence tout est dit, tout est simple.
    Biodiversité : La préservation de la biodiversité est devenue en 2018 une grande cause nationale et les textes existent pour la protéger.
  • Page 7 : Gigantisme Grossir, absorber, croître… Les maîtres mots de l’industrialisation. 
    Toujours plus d’électricité – Pour quoi faire ?
  • Page 8 : Grandidier, l’écolo
    Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ?
    Un collectif régional de 130 associations pour une transition socialement, écologiquement et démocratiquement acceptable.

Les exemplaires papier sont disponibles sur simple demande à presse.tne@gmail.com ou par tél au 06 46 03 19 15 

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Nelly Didyck, notre combat continue…

Nelly Didyck a été une très éminente figure de l’Amassada et de sa lutte contre le mega-transfo aux 1000 éoliennes à Saint Victor et Melvieu (12400).

Toujours là en première ligne, c’était elle qui parlait  à la presse le plus souvent : c’était elle aussi qui présidait  le tribunal populaire à st Victor ( sur une charette agricole transformée en tribunal), quand la juge de Rodez était venue évaluer le prix des expropriations.
Sur le plateau de Saint-Victor-et-Melvieu (Printemps 2018)
A l’occasion de ses obsèques, de très nombreux militants de l’Amassada sont venus lui rendre hommage : le récit des moments intenses partagés lors de la lutte à l’Amassada a retenti dans le cimetière de Saint Affrique.

L’affirmation que les mensonges liés au green washing des EnR continueront d’être combattus. Que cette lutte pour préserver l’environnement est forte, vivante, déterminée.
Qu’elle forge nos solidarités de façon indéfectible.

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La transition énergétique : un leurre ?

Quelques notes autour du livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, Essais Écocène, 2024)

Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’énergie « Sans transition, une nouvelle historie de l’énergie » montre que dans l’histoire il n’y a pas eu de transition dans l’utilisation des sources d’énergie mais accumulation. « Les énergies primaires ont eu tendance à s’additionner plutôt qu’à se substituer ».  Le bois n’a pas remplacé l’eau, ni le charbon n’a remplacé le bois ; le pétrole – puis l’atome – sont venus s’ajouter à toutes ces sources d’énergie sans en exclure aucune. Il en est de même de l’ensemble des énergies renouvelables.

Dans le mix énergétique les proportions varient, mais la consommation absolue de chaque source énergétique augmente. « Les experts contemplent toujours avec réconfort le redressement de la courbe de diffusion de l’éolien et du solaire, comme s’il équivalait à la disparition des fossiles » alors que nous n’avons jamais produit et consommé autant de charbon, de gaz et de pétrole.

Il y a aussi une imbrication (une symbiose) forte et permanente entre l’histoire de l’énergie et l’histoire des matières. La dynamique matérielle de l’industrialisation doit être comprise comme « un processus d’amplification, d’expansion symbiotique de toutes les matières. » Aux États-Unis,  premier constructeur et consommateur de voitures, dans les années 1920, « il fallait environ une demi—tonne de charbon par mètre de route en béton. C’est ainsi que s’est nouée l’alliance fondamentale unissant financement public du réseau routier et moyens de transports privés, une symbiose entre charbon, acier et pétrole qui n’a fait que se renforcer au fur et à mesure de la dépendance à l’automobile. 

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Parce que nous ne sommes pas des sauvages !

RÉPONSE A UN TRACT DISTRIBUÉ PAR DES ÉTUDIANTS EN COMMUNICATION DANS LES BOITES AUX LETTRES DES HABITANTS DES MONTS D’ARRÉE

Chers jeunes gens de TACT,

Vous venez de rendre visite aux habitants des Monts d’Arrée qui comprennent et connaissent si mal les véritables enjeux environnementaux. À tel point que vous venez leur vendre une stratégie d’intégration pour ces vertueuses machines industrielles dont vous voulez truffer le paysage.

Nous comprenons bien qu’il vous faut rentabiliser quelques années d’études, mais dans ce cas, puisque vous savez si bien ce qui est bon pour la planète, pourquoi ne pas commencer par poser vos indispensables machines à pognon dans vos friches industrielles nantaises et parisiennes, le long des 4 voies et des zones industrielles et commerciales qui sont déjà des «zones mortes» ?

S’il vous plaît, gardez-les pour vous et gardez avec, l’électricité supplémentaire dont vous avez besoin en abondance pour faire fonctionner vos véhicules et vos vies électriques.
Après une centrale nucléaire foireuse installée par vos aînés, vous tentez une fois encore de nous imposer une horreur industrielle complètement incongrue dans notre paysage.

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