Un article de Libération du 26 mai a attiré notre attention sur les mauvaises fréquentations d’une entreprise française qui fournirait de l’électricité renouvelable à MyTel une compagnie de téléphonie proche du clan militaire qui dirige la Birmanie d’une main de fer !
Alors que nous nous posons beaucoup de questions sur l’éthique des industriels du « vent » au vu des enjeux financiers de cette économie plus que rentable, apprendre que Voltalia – industriel français, spécialisé dans les énergies renouvelables – est en affaire avec les militaires birmans, criminels de guerre patentés, en fournissant de l’électricité « verte » pour leur réseau de téléphonie, nous scandalise.
L’entreprise a d’ailleurs un bureau permanent dans la capitale Naypyidaw. Cette société propriétaire de la famille Mulliez, plus connue pour ses hypers marchés que pour ses préoccupations environnementales, possède des centrales éoliennes en France.
Voltalia en exploite notamment deux : une en Charente, lieu dit la Faye et l’autre dans la Vienne, aux Adriers, en partenariat avec Valorem, dont le PDG monsieur Grandidier, figure régulièrement sur les listes EELV pour les Européennes.
Nous supposerons que EELV n’est pas forcément au courant des partenariats de Valorem, et que monsieur Grandidier ne connait pas les pratiques de Voltalia.
Nous attendons leur réaction.
Un communiqué de presse, co-signé par Sherpa, Info Birmanie, Reporters sans frontières (RSF) et Justice For Myanmar, rappelle que l’ONU accuse l’armée du Myanmar de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, et que toute opération commerciale avec les forces de sécurité birmanes est indéfendable eu égard aux risques élevés de violations des droits humains. Pourtant, VOLTALIA continue de fournir de l’électricité à l’opérateur télécom MyTel lié à l’armée birmane.
Cette relation commerciale doit cesser !
On est là pour faire du buisness. Money is money. La démocratie c’est bien pour les bobos dans les salons de thé.
Ah bon ? Vous avez trouvé ça où ?