Nous vous proposons un article paru dans Reporterre du 15 octobre, écrit par Cédric de Queiros.
La Creuse, département symbole du bout du monde – relativement épargné par le développement de l’éolien industriel – est aujourd’hui menacée par plusieurs projets totalisant près de 200 mâts. L’auteur livre ses réflexions qui rejoignent largement les nôtres. En voici quelques extraits :
« Toutes les campagnes françaises encore à peu près épargnées sont aujourd’hui menacées par cette prolifération de l’éolien ». On peut donner à celle-ci deux significations principales :
- « Elle illustre le mépris absolu des décideurs pour les populations et les territoires où elles vivent (faune et flore, paysages) ; l’absence totale de délibération démocratique sur cette question à l’échelle locale et régionale ; bref un rapport « colonial de l’intérieur » ou « extractiviste » des métropoles et de leurs élites pour le reste du pays ;
- Elle se trouve au centre des redoutables questions posées par la crise énergétique-écologique actuelle ».
L’éolien est la pièce principale de la prétendue transition énergétique. Or, même en approfondissant encore le saccage et en doublant la capacité de production des énergies renouvelables « intermittentes » (c’est-à-dire hors hydraulique) d’ici à 2028 par rapport à 2017, comme l’a annoncé le gouvernement, leur contribution à notre consommation énergétique, en augmentation constante, resterait dérisoire.
Donc, la transition énergétique dans son ensemble est une mascarade : il ne peut exister aucune solution technique à un problème qui n’est pas technique mais social et politique