Zonage éolien : les préfets à la manoeuvre !

Le gouvernement est face à un problème difficile : il veut multiplier par 2 ou 3 le nombre de centrales éoliennes pour remplir les objectifs de décarbonation de la production d’électricité, mais la montée des oppositions à l’éolien lui fait craindre quelques revers électoraux…

Madame Pompili, ministre de l’environnement, caution écolo d’un gouvernement qui ne l’est pas, doit rendre l’éolien « acceptable »…

L’idée géniale : organiser de grandes consultations pour faire participer les opposants à définir les zones favorables à l’éolien terrestre. On rêve…

Par une circulaire du 26 mai 2021, elle demande aux préfets de région d’organiser des rencontres départementales ouvertes aux associations citoyennes pour établir le zonage des territoires favorables au déploiement des centrales éoliennes industrielles.

Vaste programme… nous voilà donc confrontés à un dilemme : y aller ou ne pas y aller ?

Plusieurs fédérations nationales ont déposé un recours devant le conseil d’État, mettant en cause la légalité de ce recadrage préfectoral, mais ce recours n’est pas suspensif, les réunions départementales sont déjà programmées.

Nos associations, nos collectifs ont débattu de la position à prendre. La réunion plénière du collectif le 16 octobre a défini notre posture en Occitanie.

  • Nous voulons faire un front commun avec toutes les associations qui considèrent comme nous que l’Occitane est saturée, que le nombre de zones à préserver rend toute idée de zonage absurde. 
  • Nous voulons aussi nous faire l’écho des prises de position et des recommandations du comité national de protection de la nature (CNPN) ou de la mission régionale de l’autorité environnementale (MRAE) qui ne cessent d’alerter sur les menaces que font peser sur le vivant et la biodiversité, la multiplication massive et désordonnée des éoliennes.

Nous participerons à ces réunions de concertation pour exprimer trois axes de revendications : 

  • Protéger la qualité de vie et la santé des populations soumises à de nombreuses nuisances visuelles et sonores, en demandant par exemple que la distance entre les mâts et les lieux d’habitation ou de travail soit portée à 10 fois la hauteur totale des éoliennes.
  • Sanctuariser les zones protégées – toutes les zones protégées par la loi Littoral, la loi Montagne, les zones Natura 2000 et l’ensemble des parcs naturels régionaux ou nationaux.
  • Préserver le patrimoine culturel que nous avons bâti et le patrimoine paysager que nous avons façonné. 

Macron, Pompili, Castex et les autres nous ont habitué à ces concertations « non contraignantes » …. Vous discutez, nous vous écoutons… et au bout du compte, nous décidons seuls (et contre vous)…

Nos associations, nos collectifs seront là pour faire entendre la voix de ceux que l’on n’entend pas – sans concession et sans illusion.

2 réflexions au sujet de “Zonage éolien : les préfets à la manoeuvre !”

  1. Bonjour
    En tant qu’ingénieur, je suis extrêmement surpris de ne jamais voir monter devant les tribunaux le point faible des énergies intermittentes, non pilotables, leur parfaite inutilité pour résoudre ce qui est leur raison d’être, la sauvegarde du climat.
    Juste pour se donner une idée :

    Un jour donné, la consommation sur le réseau est équilibrée par la production des éoliennes, celle des centrales nucléaires, et d’un ensemble constitué pour l’essentiel d’hydraulique et de centrales à gaz.
    A consommation constante, si le vent souffle, certaines centrales nucléaires sont mises au ralenti, et les jours sans vent, le nucléaire monte en charge, le reste restant similaire, essentiellement utilisé pour suivre les variations rapides de la charge réseau et des éoliennes.
    L’effet du fonctionnement des éoliennes est donc uniquement de diminuer la charge des centrales nucléaires.
    Or, ceci n’a d’effet ni sur la production de CO2, ni sur le coût des centrales, presque identique en charge ou à l’arrêt.
    Nos éoliennes sont donc d’une utilité strictement nulles pour alimenter actuellement notre réseau électrique.
    La conclusion serait évidemment identique pour toute source d’énergie non pilotable, dont le solaire photovoltaïque.

    Voir : https://1drv.ms/b/s!Aoz2RZetULwc5QztXYSOyJPBlcY_?e=m8PrHd

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