Une trentaine de personnes ont assisté à la soirée organisée dans la salle des fêtes de Lavitarelle par l’association Vent du Haut-Ségala avec la participation de Mme Sioux Berger journaliste spécialisée dans les sujets d’écologie et de bien-être et écrivaine.
L’objectif de cette réunion était de sensibiliser la population à l’inadaptation du territoire du Haut Ségala à l’éolien industriel, d’informer sur les nuisances sanitaires qu’elle engendre sur les élevages et les riverains et d’alerter les propriétaires fonciers sur les risques encourus par la signature des baux emphytéotiques, proposés pour l’implantation de sites éoliens.
Le projet en cours concerne les communes de Lauresses et St-Cirgues en limite des communes de Sabadel, Montet-et-Bouxal et Gorses dans le Lot.
Quatre raisons principales justifie l’opposition à ce projet
- L’habitat dans le Ségala du Grand Figeac y est si dispersé dans la campagne que plus de deux cents habitants de ces cinq communes, logés à moins de 1500 m1 des machines en projet (de hauteur supérieure à 200m) sont menacés par de fortes nuisances de bruit, d’infrasons et de perte de paysage,
- L’insuffisance notoire de vent ne permet pas une production d’électricité significative,
- Le relief renchérit le coût des installations,
- La mise en danger de deux espèces protégées, les milans royaux et les chauves-souris va àl’encontre des objectifs de préservation de la biodiversité.
Un point particulier a porté sur les risques encourus par les propriétaires signataires de baux emphytéotiques.
Les baux emphytéotiques, d’une durée comprise en France entre 18 et 99 ans, se caractérisent par le fait qu’en fin de contrat le bailleur devient propriétaire des améliorations et constructions que le locataire a faites pendant la durée du bail.
Si l’exploitant éolien a obligation de faire un provisionnement pour un démantèlement en fin de contrat, la somme règlementaire pour une éolienne de 4MW est en France de 100 000 €, quatre fois inférieure à celle exigée dans des länder allemands (390 000 euros).
La Loi de dépollution des sites industriels du Code de l’environnement rend le démantèlement obligatoire et l’arrêté du 31/07/2012 le met à la charge du propriétaire en cas de défaillance de l’exploitant.
Si le dernier exploitant est insolvable ou de droit étranger, le propriétaire devra compenser personnellement la faiblesse de la provision ce qui pourrait le placer en grande difficulté. Une incapacité du propriétaire à compléter le financement du démantèlement, pourrait conduire à la saisie de ses biens et, en cas d’insuffisance, cette charge pourrait revenir à la collectivité (communes ? département ? région ?)
Il est à craindre que dans une vingtaine d’années nos paysages ne deviennent de vastes cimetières d’éoliennes comme en Californie où 14 000 éoliennes abandonnées rouillent…