Le livre sur les énergies renouvelables (suite)

Nous poursuivons la publication en ligne de l’ouvrage consacré aux énergies renouvelables. Ce livre est rédigé par la commission énergie du collectif Toutes Nos Énergies – Occitanie Environnement, il est coordonné par Marcel Caron.
Toutes vos remarques et tous vos commentaires sont les bienvenus. Les auteurs en tiendront compte et les intègreront dans la version finale. (Ici en PDF)

Chapitre 2 Les énergies intermittentes

2ème partie L’énergie solaire

C’est aussi une énergie intermittente, puisque les installations solaires, par définition, ne fonctionnent que pendant la journée, et bien sûr seulement quand il y a du soleil, mais…
Les centrales solaires ont un profil de production beaucoup plus attractif que celui des parcs éoliens, car les consommateurs ont besoin d’énergie surtout pendant la journée (lorsque le soleil brille), alors que le vent qui peut aller et venir à tout moment de la journée est très aléatoire.

L’énergie solaire bénéficie d’un jugement plutôt favorable. Mais surtout, la plus usitée, le photovoltaïque (PV), est vue, par les particuliers, comme une alternative à l’achat de l’électricité à EDF, puisqu’on peut en installer en autoconsommation et donc tendre vers l’autonomie, en couplant cette production avec des moyens de stockage : batterie, ballon d’eau chaude. Et l’Etat leur alloue aussi de larges subventions.

Cette énergie, à l’utilisation, ne pollue pas, n’émet de gaz à effet de serre, mais il n’en est pas de même pour la fabrication et le démantèlement.
Elle a le grand avantage cependant d’être immobile et surtout non bruyante, elle n’a pas d’effets négatifs sur l’environnement pendant son utilisation, contrairement à l’éolien.

L’énergie solaire permet de répondre à deux types de besoins, à savoir essentiellement la production d’électricité et la production de chaleur.

Le solaire thermique

Le plus simple pour récupérer la chaleur du soleil est encore l’utilisation de baies vitrées dans les bâtiments ; elles peuvent apporter une chaleur non négligeable surtout en intersaison.

Fondé sur l’ensoleillement, le solaire thermique utilise les rayons du soleil de manière directe : c’est une énergie renouvelable consistant à produire de la chaleur ou de l’eau chaude à partir de capteurs solaires, le plus souvent posés sur toiture. Le rendement des panneaux est intéressant : il dépasse aisément 50 %.

Donc, pour la production d’eau chaude sanitaire, chacun peut installer chez soi un chauffe-eau solaire qui peut remplacer pendant une bonne partie de l’année un ancien chauffe-eau électrique (ou à gaz). C’est intéressant. Cependant l’installation est encore coûteuse au départ et nécessite une quinzaine d’années d’amortissement.

De plus, il est possible de raccorder cette production au circuit d’un chauffage central (c’est un système solaire combiné), en relève d’une chaudière quelle qu’elle soit, ce qui permet d’économiser l’électricité (ou le fuel, ou le gaz…). Dans ce cas, le panneau solaire thermique chauffe aussi l’eau d’un ballon au travers duquel passe l’eau du chauffage (sur le circuit retour). L’économie d’énergie réalisée dépend de la quantité d’eau stockée dans le ballon, c’est-à-dire de la capacité du réservoir.

Ce qui est possible dans un logement individuel l’est aussi dans des immeubles ou des locaux commerciaux, voire industriels, de quelque taille qu’ils soient…Il est possible d’utiliser aussi le solaire thermique pour des réseaux de chaleur.

Dans certains pays, le stockage inter saisonnier (voir dans notre chapitre sur le stockage de l’énergie) et la relève par gaz ou pompe à chaleur permet d’assurer plus de 60 % des besoins d’un réseau. Il offre l’avantage d’un coût de la chaleur compétitif grâce aux économies d’échelles réalisées.

Les panneaux photovoltaïques (ou capteurs solaires) pour la production d’électricité

Ils sont utilisables à la ville comme à la campagne, en petites (sur un camping-car ou un bateau) ou en grandes installations (au sol, ou sur toitures et parkings de grandes surfaces, sur des ombrières, des toits d’usines ou de bâtiments agricoles…).

Ils résistent au froid et aux intempéries et ont une durée de vie de 20 à 35 ans. Si on ajoute à cela que le coût des installations a fortement baissé du fait de la surproduction en Chine, il ne faut pas s’étonner que beaucoup de particuliers aient adopté cette solution pour leur propre maison, pour leur propre consommation, avec éventuellement revente du surplus de production à EDF, ce qui permet d’amortir les investissements réalisés lors de l’installation.

Cette énergie bénéficie aussi d’aides de l’Etat, ce qui la rend très attractive pour des particuliers. De plus, c’est une énergie silencieuse, contrairement à l’éolien par exemple.
Ce tableau serait quasi idyllique s’il n’y avait quelques inconvénients dont le plus important est l’intermittence.

Inconvénients

Le premier est que les panneaux photovoltaïques voient leurs performances se dégrader avec l’élévation de leur température de surface : la chaleur détériore leurs performances. Plus la température est élevée, plus les photons traversent les cellules photovoltaïques arrachant au passage des électrons aux atomes de silicium et réduisant la production d’électricité. Sous des températures ambiantes de 35 degrés, les cellules peuvent atteindre 80 degrés en surface et perdre jusqu’à 30% de leur rendement. Un panneau photovoltaïque dont la température de surface dépasse 25 degrés perd 0,45% de rendement par degré supplémentaire.

De plus, le soleil ne brille pas de la même manière à Oslo qu’à Ouagadougou. La production n’est possible que pendant la journée (courte ou longue, selon l’endroit où on se trouve et selon les saisons). L’énergie non consommée le jour doit être stockée pour la nuit et pour les moments où le ciel se voile de nuages.

C’est un problème récurrent qui concerne toutes les énergies intermittentes.La solution individuelle de stockage est la batterie, qui est source et occasion de pollution (voir à ce sujet la partie de ce livre qui y est consacrée) et est très chère. D’autres solutions existent (production et stockage de chaleur dans des ballons par exemple), mais restent très partielles et demandent encore des efforts sérieux de recherche et de développement en raison du coût et des problèmes de sécurité.

Pour l’instant, même s’il y a eu des progrès importants, les rendements des panneaux photovoltaïques sont encore faibles et de l’ordre de 20 %, ce qui constitue un handicap important encore en raison de la surface nécessaire pour leur implantation.
Mais la recherche en cours en Pologne, en Grande-Bretagne et en Suisse permet d’espérer de meilleurs rendements ainsi qu’une baisse des coûts de production grâce à la perovskite (matériau plus écologique (qu’on ne chauffe qu’à 100 °C et pas à 900 !), moins cher que le silicium et donnant de meilleurs rendements), ce qui aurait pour conséquence la miniaturisation progressive despanneaux et un gain appréciable pour la surface d’installation (voir plus loin).

Ce qui est certain, c’est qu’il y a une grande marge de progrès et que contrairement à l’éolien qui, lui, est arrivé à maturité et ne peut gagner en puissance qu’avec l’augmentation de la taille des mâts et des pales, on peut s’attendre à une très grande amélioration dans les années qui viennent. 

Par ailleurs, si pendant le temps d’exploitation, le photovoltaïque (PV) n’entraîne pas de pollution, il n’en est pas de même avant et après. Les conditions d’extraction, en Chine ou en Afrique, du silicium et autres métaux lourds (cuivre, chrome, cadmium et tellure) qui sont utilisés pour la fabrication des panneaux photovoltaïques, sont très souvent épouvantables.

En outre, ce sont surtout les centrales au charbon chinoises (très polluantes, rappelons-le) qui sont utilisées pour traiter le silicium qu’il faut chauffer à des températures de 900°C, voire davantage. Enfin, les déchets toxiques des panneaux en fin de vie nécessitent un traitement particulier. Une usine est programmée à cet effet en France, mais combien de temps aura-t-il fallu attendre ?

Les centrales solaires thermodynamiques (appelées aussi «four solaires à concentration »)

Le fonctionnement de ces centralesLes centrales solaires thermodynamiques utilisent une grande quantité de miroirs qui font converger les rayons solaires vers un fluide caloporteur chauffé à haute température. Pour ce faire, les miroirs réfléchissants doivent suivre le mouvement du soleil afin de capter et de concentrer les rayonnementstout au long du cycle solaire quotidien.

Le fluide produit de l’électricité par le biais de turbines à vapeur ou à gaz. Il existe plusieurs types de centrales solaires thermodynamiques, dont les centrales à miroirs cylindro-paraboliques et leur variante à miroirs de Fresnel, les centrales à tour et enfin les concentrateurs paraboliques Dish-Stirling (du type Font-Romeu, Odeilho dans les Pyrénées Orientales qui est un système de concentration par foyer.

Nous développerons ce seul exemple : les « systèmes de concentration par foyer » : le rayonnement solaire est concentré environ 1 000 fois à destination d’un foyer unique de taille réduite. La température peut atteindre de 500 à 1 000°C. Dans ces centrales à tour: des centaines de miroirs suivant la course du soleil (les « héliostats ») réfléchissent et concentrent le rayonnement solaire sur un récepteur central situé au sommet d’une tour, dans lequel circule le fluide caloporteur. La chaleur du fluide est alors transférée à un cycle classique à vapeur pour générer de l’électricité.

L’électricité produite grâce à l’énergie solaire thermodynamique devrait être compétitive économiquement face aux énergies fossiles d’ici 10 à 15 ans. L’avantage pour ces installations qui peuvent durer de 25 à 40 ans, c’est qu’elles peuvent aussi utiliser la cogénération, c’est-à-dire l’utilisation de la chaleur résiduelle après génération électrique. 

De plus, la capacité à stocker de la chaleur rend la production d’électricité moins « saccadée » que laproduction d’électricité photovoltaïque. C’est le cas à Ouarzazate (au Maroc) où la chaleur stockée permet de produire de l’électricité pendant 6 à 7 heures la nuit.

Mais… il faut un ensoleillement direct, pas une irradiation diffuse. Or l’ensoleillement direct français n’est pas suffisant pour envisager des projets substantiels en métropole. C’est donc plus indiqué pour les zones équatoriales et tropicales, encore que pour celles-ci, le manque d’eau peut constituer un handicap : certaines technologies requièrent une grande quantité d’eau à disponibilité, essentiellement pour nettoyer les miroirs.

Selon les estimations, une centrale à concentration thermodynamique à tour d’une puissance de 50 MW consomme 300 000 m3 d’eau par an. Cette double contrainte soleil/eau rend délicat le choix de la localisation de ce type de centrales.En France, c’est tout de même réalisable dans les régions les plus ensoleillées, mais de fait, il y a très peu de réalisations : une à Llo dans les Pyrénées Orientales, et une à Aspres-sur-Buech dans les Hautes Alpes, qui sont en fait des installations expérimentales.

L’avenir du photovoltaïque

Lire plus

Analyse critique du nouveau protocole de mesure du bruit éolien 

Bonjour à tous, Dans l’impossibilité d’avoir des explications claires des experts et des acousticiens (et qui, en plus, se vexent quand on leur dit qu’ils sont incompréhensibles), j’ai pris sur moi de réaliser un dossier simple et complet sur les questions du bruit éolien et du nouveau protocole ministériel de mesure. Il n’y a rien … Lire plus

Une loi en trompe-l’oeil

Parmi les entreprises visées par le projet de loi du gouvernement, intitulé « mesures d’urgence pour accélérer les projets d’énergie renouvelable et les projets industriels nécessaires à la transition énergétique » figurent les activités économiques considérées comme durables sur le plan environnemental au sens de l’article 3 du règlement 2020/852 du Parlement européen. Quels sont les critères … Lire plus

Le livre sur les énergies renouvelables (2° chapitre, 1° partie)

Nous avons lu avec attention les remarques formulées sur l’avant-propos et l’introduction. Elles nous paraissent pertinentes et nous en tiendrons largement compte pour une rédaction ultérieure. En particulier, il est juste qu’il n’est pas nécessaire de faire le travail d’un scientifique et qu’il vaut mieux se borner à la formulation de questions.
Sur le premier chapitre, la formulation à l’emporte-pièce qui a déclenché des réactions (sur le « manque de bonne volonté » des citoyens à propos de sobriété) était extraite d’une revue qui voyait les choses dans les grandes masses et qui négligeait le fait qu’une bonne partie des populations sont astreintes à une sobriété forcée. Cette formulation sera donc nuancée. 
Voici maintenant ce qui concerne les énergies intermittentes. Nous aimerions connaître vos réactions sur ces deux textes. Ici le texte en PDF.

Quelles sont les énergies renouvelables ? Comment peut-on les classer ?

On distingue les énergies intermittentes, variables et aléatoires et les énergies pilotables, réglables et pérennes (fonctionnant en permanence ou à la demande). Nous traiterons donc d’abord les énergies intermittentes.

Et d’abord l’éolien et le solaire qui ne fonctionnent, pour l’un que lorsqu’il y a du vent, pour l’autre que lorsqu’il y a du soleil.

Pourquoi focaliser sur l’intermittence ? d’abord parce que lorsqu’il y a interruption de production, et qu’on doit se passer d’électricité, il y a un manque difficile à supporter pour la plupart des êtres humains. Cela prend même vite l’allure d’une catastrophe lorsqu’il y a un black-out, surtout lorsqu’il dure plusieurs heures (problème de congélateur, de chauffage…). L’habitude a été prise depuis des décennies de ne jamais manquer de courant électrique. Des coupures seraient vite insupportables pour l’immense majorité de la population.

Et donc, pour compenser le manque dû à l’interruption quand le vent cesse et que le soleil vient à manquer, il faut disposer de moyens de production de substitution (qui sont très souvent polluants et générateurs de CO2) et le jonglage entre les énergies intermittentes et les énergies de substitution ne laisse pas de poser des problèmes pour le gestionnaire du réseau français RTE.

Le problème avec les renouvelables intermittentes est aussi que leur production est aussi parfois trop abondante, quand il y a beaucoup de vent et un ensoleillement important. Les réseaux se retrouvent ainsi avec trop d’électricité renouvelable dont ils ne savent que faire, qu’on vend donc à perte, et qu’il est aujourd’hui difficile et coûteux de stocker. On reviendra sur ce sujet plus loin.

De plus, les EnR intermittentes seules sont loin de pouvoir produire les quantités nécessaires d’électricité pour couvrir les énormes besoins actuels (8000 éoliennes, c’est seulement 7% de la production française)

Le handicap de l’intermittence pourrait-il trouver une solution dans le stockage de l’énergie ? Où en est-on dans ce domaine ?

Puis nous présenterons les autres sources d’énergie renouvelables que nous appellerons pilotables, par opposition aux intermittentes.

  • Ce sera d’abord l’hydroélectricité, bien connue.
  • Puis la géothermie sous toutes ses formes et tout ce qui s’y rattache, dont les pompes à chaleur. 
  • Et enfin la biomasse avec ses aspects très divers.

Chapitre 2 Les énergies renouvelables intermittentes 

1ère partie : L’éolien terrestre, un vecteur d’énergie électrique

C’est le vent qui en est l’énergie primaire, une énergie intermittente, variable et peu prévisible. L’énergie éolienne n’est pas nouvelle : les moulins à vent existent depuis des siècles, et ont fait très longtemps partie des paysages et du patrimoine, jusqu’au début du 19ème siècle. .

Jusqu’à l’apparition des machines à vapeur, les meuniers se sont contentés du vent qu’il pouvait y avoir et cela leur allait très bien. Mais cette énergie « renouvelable » a été vite abandonnée au profit du charbon et par la suite, d’autres combustibles fossiles utilisables à tout instant. A la fin du vingtième siècle, on a imaginé d’utiliser à nouveau cette source d’énergie pour produire de l’électricité.

Evoquons d’abord le petit éolien domestique : il est très peu souvent choisi par les par culiers, parce que les aides ou subven ons de l’Etat ne su sent pas à a eindre une rentabilité économique dans la majorité des cas. Il a un faible potentiel, est sensible à la foudre et surtout dérange le voisinage. Enfin, si on les installe sur toiture, il est patent que les éoliennes domestiques font vibrer les bâtiments.

L’éolien terrestre industriel.

Très souvent, les éoliennes industrielles, qui atteignent à certains endroits 200 m de haut et s’élèveront sans doute dans l’avenir jusqu’à 300 m, symbolisent les EnR dans leur ensemble :on en voit sur le bureau de tel ministre, on les situe en arrière-plan de beaucoup de documents publicitaires, de sujets à la télévision. Ce sont comme des messages subliminaux. C’est ce à quoi pense d’abord l’homme de la rue lorsqu’on lui parle d’énergies renouvelables.

Et pourtant, aucune EnR n’a rencontré autant d’opposition : il y a en France des milliers d’associations qui luttent contre des projets d’installation d’aérogénérateurs, notamment par des recours juridiques (la plupart des projets sont suivis de recours par des centaines d’associations adhérentes à des fédérations nationales) Notons aussi que de nombreux recours sont déposés par les opérateurs mécontents d’avoir essuyé un refus. Cela gêne les pouvoirs publics et les opérateurs. Que penser de cet aspect des choses ? Nous verrons plus loin pourquoi ce type d’énergie est rejeté, bien plus que les autres.

Objectivement, une éolienne peut produire de l’énergie, sous certaines conditions qu’il y ait du vent, que celui-ci soit à une bonne vitesse (50 km/h et jusqu’à 90 km/h, mais pas davantage parce qu’on est obligé d’arrêter les machines : ce serait trop dangereux). Il arrive souvent qu’il n’y ait pas de vent et même parfois sur des périodes un peu longues, de quelques jours à une quinzaine.

Pour être plus précis, la relation entre la vitesse du vent et la production éolienne est loin d’être linéaire. Schématiquement, la production d’une éolienne évolue de la façon suivante

  • Si le vent est inférieur à la vitesse de démarrage (environ 10 km/h), la production est nulle
  • Entre la vitesse de démarrage et la vitesse nominale (environ 50 km/h), la production augmente rapidement avec la vitesse du vent,
  • Au-delà de la vitesse nominale, la production reste approximativement constante…jusqu’à la vitesse de coupure (autour de 90 km/h) alors l’éolienne se met en drapeau et la production cesse.

La variabilité du vent, quand il y en a, constitue aussi un problème. Une modification même mineure du régime des vents va avoir un impact disproportionné sur la production.

  • Si la vitesse moyenne du vent baisse de 1%, la production d’électricité baissera de 3% environ,
  • Si le vent baisse de 5%, la production chutera de 14%….
  • Donc, à chaque fois que le vitesse double, la puissance est multipliée par 8, idem pour l’inverse.

La variabilité signifie que quand y a du vent, la quantité d’électricité varie suivant le cube de la vitesse du vent ! Donc, très souvent, les trois quarts du temps, il n’y a pas de vent ou pas assez et les machines produisent peu ou pas du tout d’électricité et en période de temps stable, de hautes pressions l’été et l’hiver, elles restent immobiles, en berne.

Les variations de la météo produisent donc d’énormes déficits, mais aussi d’énormes surplus. Un exemple très caractéristique nous est fourni par RTE avec le graphique de la production d’électricité par les éoliennes pendant plus de deux mois en 2019 : 4 % de sa capacité nominale pour tout le territoire français !

Il arrive aussi que la production des éoliennes coïncide avec les besoins du pays, avec les périodes de travail, avec les moments forts de l’économie, de la vie quotidienne. C’est donc utile, mais d’une manière très ponctuelle. Dans ces cas-là, les centrales nucléaires sont obligées de baisser leur production, car l’énergie éolienne est, selon la règlementation, prioritaire sur le marché européen de l’électricité. Du coup, le matériel de ces centrales nucléaires s’use plus rapidement du fait de la fréquence de la baisse de production et de sa relance en fonction du vent et bien sûr, EDF gagne moins d’argent (on reviendra plus loin sur ce sujet), ce qui peut avoir un impact à long terme sur ses dépenses de sécurité.

Ainsi la plus grande partie du temps, il faut recourir à une puissance fossile ou fissile d’urgence, de réserve, déclenchée en cas d’absence de vent.

Lire plus

Le nouveau projet de loi « Accélération de la transition énergétique » ALERTE ROUGE …

Le gouvernement vient de concocter un projet de loi révélateur de sa fébrilité face au risque de ralentissement économique que provoquerait une pénurie et un renchérissement de l’énergie. On y trouve pêle-mêle pour justifier de nouvelles règles d’exception : le changement climatique, la guerre en Ukraine ou encore les lourdeurs administratives et contentieuses.  Alors que l’état … Lire plus

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial